Commande
refusée !
Voilà la
sentence, rien ne marche en ce moment.
Marcher,
bien sûr, c’était le thème demandé « illustrer un marcheur heureux ».
Vieillot !
Voilà la
remarque.
Et le reste
a fusé « on dirait Poil de carotte…. Tu l’as copié dans l’Almanach Vermot
ton dessin ?... Hé, tu sais que le baluchon a été remplacé par le sac à
dos ? »
« C’est
quoi la barre au niveau de la tête ? Une toise ? La ligne
d’horizon ? Le sien ne doit pas être très lointain ? »
Ils n’ont
rien compris, je voulais l’image d’un jeune heureux, léger, débarrassé de sa
tablette, de son IPAD, de son costume Nike, un jeune en changement de
paradigme, qui part vers un avenir à inventer, sans obligation de croissance,
de performance, à la rencontre de l’autre, des autres, le nez au vent, en
liberté !
Patricia
__________________________________________________________________
Partir ...
Envie de tout plaquer!
Quitter Paris
Quitter ma vie!
Prendre mon baluchon
Et partir vers un ailleurs
Pour une autre vie ...
Laisser ces rues de Paris toujours bondées
Abandonner le métro et ses visages gris
Quitter la routine du métro boulot dodo
Oublier mes collègues ronchonchons
Zapper ces trottoirs jonchés de mégots.
Partir ...oui ...
Mais pour aller où?
Pour faire quoi?
Pour quelle vie?
Et surtout pourquoi?
Le champ des possibles me donne le vertige
Quand tout s'ouvre, c'est assez flippant finalement!
Quand j'y réfléchi à deux fois
Elle me plait bien ma petite vie
Avec mon ado boutonneux que j'adore
Avec ce quartier de Jourdain à la Amélie Poulain
Avec mes amis de toujours
Avec ce boulot où je ne m'ennuie jamais
Avec ces rues parisiennes toujours animées
Avec ce métro et ses passagers toujours surprenants...
Alors oui, je veux bien partir
Mais pour revenir à ma vie
Avec juste un regard nouveau,
Avec un nouvel élan
Pour goûter ma vie à chaque instant
Car elle est bien ma vie, finalement!
Et je suis bien décidée à en savourer chaque moment!...
Ziza
_____________________________________________________
Partir tonne comme une sentence, telle l’épée de Damoclès qui se serait décrochée pour fendre en deux un quotidien. Un quotidien de jours désormais sans demain.
Partir donne à celui qui s’empare du verbe une aura de déserteur.
Partir c’est laisser l’ombre de l’absence s’agrandir sur ceux qui restent, c’est devenir ce nuage qui assombrit le matin, le midi et le soir de l’âme de celui qui demeure.
Zazie