1er défi à relever :
Ecrire un texte en vous inspirant de ce visuel et en insérant la phrase suivante : "Ginette a toujours détesté les espadrilles"
Elle
attendait derrière la grille
Depuis
longtemps, son cœur était en vrille
Ginette, la
jolie quille à la vanille
Mince et
légère comme une brindille,
Imaginait
son torero et ses banderilles.
Il
l’emmènerait loin de sa famille
Dans sa
voiture coquille
Qui glisse
comme une chenille.
« Non
j’en veux pas de votre camomille
Hum !
Je pars en Espagne avec mon gorille »
Et pourtant
Ginette a toujours détesté les espadrilles !
Patricia
_____________________________________________________
Ginette a toujours détesté les espadrilles! Et pourtant, c'était une bohème avant l'heure : elle n'a pas attendu la vague hippie des années 70 pour porter des fleurs fraîches dans ses longs cheveux bruns et adopter une petite voiture toute ronde de couleur vert laitue!
Il faut dire que Ginette était une avant-gardiste ...elle était libre avant que mai 68 ait soufflé sur la France. Ginette appartenait à cette catégorie de femmes ...qui n'appartiennent justement à aucune d'entre elles! Ginette était Ginette. Excentrique, un peu folle parfois, complètement imprévisible, totalement hermétique aux courants de mode qu'elle a traversés durant ses 70 printemps.
La preuve : elle seule avait acquis cette voiture qui en fait, était un prototype qui n'a jamais dépassé ce statut expérimental. Elle était l'amante de l'ingénieur qui avait conçu cette voiture-capsule. Il était fou de Ginette ...et de son bébé de fer. Devant les yeux émerveillés de Ginette contemplant cette étrange voiture ne ressemblant à nulle autre, il avait décidé de la lui offrir...il savait que cette histoire avec cette femme ne durerait pas ...Ginette n'est pas de ces femmes qu'on épouse et à qui l'on offre une vie de famille...il voulait lui faire ce cadeau, un cadeau d'adieu avant qu'elle ne parte. Il ne s'est pas trompé : elle a gardé ce petit bijou vert pendant des années. Elle en était plus fière que si c'eut été une parure de diamants! Elle était heureuse de rouler dans cette voiture complètement atypique...qui au fond, lui ressemblait. Cette voiture était à son image : hors-norme et inclassable!
Ziza
__________________________________________________________________________
Pour les retardataire, un gage : une contrainte de plus à ajouter aux précédentes. Il s'agit d'ajouter le mot « caisse à
outils » dans leur texte.
Ginette a
toujours détesté les espadrilles. Remarque, on ne peut pas dire en effet que ce
soit très élégant, ni que ça mette en valeur la silhouette. On peut même
franchement dire que ça donne un sérieux côté « plouc ». Mais en plus
d’être laides et ringardes, elles refilent systématiquement à Ginette des
ampoules. C’est donc tout naturellement dans sa collection de sandales que
Ginette farfouille en quête de la précieuse paire qui va parfaire sa tenue de
coccinelle. Car ce soir, au bar de la plage c’est soirée déguisée ! La
voisine nous a avec enthousiasme informés du thème : les insectes.
Pendant que
Ginette fignole sa tenue, je l’attends devant la maison dans mon costume de
mouche, des collants noirs aux pattes, de grosses lunettes opaques sur le nez,
un casque de motard sur la tête et une grande paire d’ailes accrochée dans mon
dos.
Une semaine
que nous y travaillons à nos costumes. La soirée déguisée du bar de la plage,
c’est la soirée à ne pas manquer ! Mais cette année je suis allé encore
plus loin, et j’en ai réservé la surprise à Ginette. C’est un sacrément beau
cadeau que je lui ai concocté ! J’ai récupéré des pièces de mon ancienne
petite voiture deux places bonne pour la casse, démantelé mon vélo, et grâce à
ma super boîte à outils ai confectionné une magnifique voiturette coccinelle
verte à pédales pour nous emmener jusqu’au lieu où c’est certain, nous ferons
notre impression !
Ginette arrive
enfin, parée dans sa robe rouge vif à gros pois noirs, gonflée par le tulle dissimulé
sous la jupe pour arrondir la silhouette, et de ses longues antennes sur la
tête qui se tortillent. Elle me montre fièrement ses pieds qui arborent
finalement non pas des sandales, mais une vieille paire de chaussons en laine
rouge customisée pour l’occasion.
Tadam… Pas
peu fier à mon tour, je lui dévoile mon œuvre d’art, et nous voilà arpentant
les rues en direction de la plage. Sous 31 degrés, nous pédalons sur la route,
transpirant moi dans mes collants noirs, elle dans ses chaussons de laine
rouge. Avec mes grosses lunettes noires au bout du nez, j’ai bien du mal à
rouler droit. Tous se retournent sur notre passage, médusés, mi-amusés
mi-effarés, et je ne manque pas de faire remarquer à Ginette que nous faisons
déjà sacrément sensation ! Ca vaut le coup de transpirer comme des bêtes,
en insectes !
Dégoulinants
de sueur, nous parvenons enfin à destination. Tout excités, nous nous délivrons
de notre voiture-sauna et descendons fièrement de notre véhicule. Mais là, ce
sont de toutes parts d’immenses éclats de rire qui nous accueillent. Pas
question d’insectes, c’est en réalité « soirée espadrilles », on est
obligés d’en porter une paire pour pouvoir rentrer !
Agnès-Sarah
____________________________________________________
Une grosse vache en travers de la route, là regardait. Ginette pestait, sa voiture refusait de redémarrer. Elle était au milieu de Nulle Part. Elle tenta de joindre une dépanneuse, malgré un réseau téléphonique désastreux. Bigre, bougre quel foutu patelin, pas moyen d'avoir quelqu'un. Au bout de 20 minutes de tentatives, une voix si fit enfin entendre.
- Allô!!
- Allô!! oui allô!!, je viens de tomber en panne sur la route qui mène à Nulle Part
- Comment vais-je pouvoir vous reconnaître? Il y circule beaucoup de voitures. De quelle couleur est votre voiture et le modèle?
- Elle est vert pomme et ressemble à une grosse soucoupe volante
- Que vous dites!! Ils sont tous pareils ces citadins, pas fichu de vérifier la jauge à essence avant de prendre la route!
- Vous ne pouvez pas me louper, je suis la dame qui se trouve à côté d'une grosse vache qui est en travers de la route!
- OK, ok ne vous énervez pas, j'arrive dès que possible.
Deux heures plus tard, toujours pas de dépanneuse à l'horizon. Ginette regarda désespérer, les bagages qui s'entassaient sur la banquette arrière. Elle ne pouvait pas se défaire de toutes ses affaires. Pourtant l'attente commençait à lui taper sur les nerfs, il fallait qu'elle bouge et vite. Quelle poise, pas une seule voiture depuis des heures, rien ni âme qui vive. Elle se redressa prête à affronter les kilomètres qui lui faudrait avaler à pied. Prenant son courage à deux mains, elle commença à marcher quand elle réalisa que ses chaussures n'étaient pas adapter au périple qu'elle s'apprêtait à faire.
Merde!!! Ses espadrilles avaient connu des jours meilleurs.
Elle ne savait pas pourquoi elles les avaient enfilées ce matin, zut!!!!
Ginette avait toujours détesté les espadrilles!!!!!
Tina
_________________________________________________________
« Nous y voilà enfin ! » s’exclama Patrice en sortant de sa flamboyante BMW Isetta restylée.
Il faut dire que son beau-frère Francis s’était démené pendant des mois avec sa caisse à outil pour modifier cette petite citadine au design quelconque. Il l’avait véritablement transformé en une petite bulle de gaieté d’un vert pétillant comme les yeux de sa sœur Ginette.
La petite Allemande drapée de satin et l’intérieur recouvert de pétale de rose avaient fait sensation lors de leur mariage. Arrivé devant les marches de l’église, Francis avait remis les clés à Patrice en lui chuchotant à l’oreille : « Les clés de ma caravane sont dans la boîte à gants. Amusez-vous bien et n’oublie surtout pas que Ginette a toujours détesté les espadrilles ! »
C’est ainsi que Ginette et Patrice, profitèrent ensemble pour la première fois de l’un des plus grands progrès sociaux du XXe siècle : « les congés payés ».
Juan
__________________________________________________________
Ginette a toujours détesté les espadrilles, elle les trouve tristes et peu élégantes, pourtant je sais qu'elle porte volontiers des tongues ou bien même de grosses brodequins. Parfois elle se chausse chez Caterpilar, adoptant ainsi le look chantier. En fait son grand rêve aurait été de conduire un bulldozer ou une pelleteuse.
Elle se demandait comment se déplacer confortablement durant l'été sans avoir à se déguiser en touriste ; c'était un cauchemar qui revenait tous es ans, à savoir comment chausser des pieds tels que les siens avec leur délicatesse et leur fragilité (en fait pas tant que cela). C'est sans doute pour cette raison qu'elle se décida à passer son permis de conduire, elle qui était arrivée à un âge quelque peu avancé.
Tout son entourage était persuadé de l'inutilité d'une tâche aussi monumentale. En effet, ce ne fut pas une mince affaire, mais contre toute attente elle y parvint. Ainsi fut-elle amenée à acquérir une voiture qui lui convint ; pour ce faire elle se décida à acheter une Bentley dont elle parut satisfaite et qu'elle conserva. Toutefois, la trouvant quelque peu imposante , Ginette tourna son intérêt vers une sorte de minuscule véhicule, semblable à un œuf sur quatre roues de couleur verte et équipé d'un petit moteur bruyant. C'était une voiture sans permis qu'elle pouvait conduire en tongues ou même en pantoufles, mais surtout pas en espadrilles qui lui rappelaient les usines ou les plages surchargées de la période estivale pleines d'une foule qu'elle détestait par dessus tout.
En fait, les espadrilles provoquaient chez Ginette un réflexe allergique. On ne savait pas pourquoi, mais sans doute le savait elle mieux que nous. Ce dont on pouvait par contre être sûr c'était qu'elle adorait sa micro voiture avec laquelle elle s 'amusait comme une gamine. Les clients du supermarché la regardaient en souriant garer avec dextérité son bolide et chacun pouvait se demander, en la voyant sur le parking comment elle pouvait rentrer autant d'emplettes dans un volume si exigu.
Pourtant cette aversion vis à vis des espadrilles ressemblait pourtant à quelque chose qui aurait trouvé son origine dans une enfance dont elle restait nostalgique. Les espadrilles ne manquaient jamais de lui rappeler les vacances au bord de la mer avec sa famille et aussi ses amis, parce que tout le monde en portait à cette époque. Il y avait les moments de joyeuses rigolades, les jeux et les heures passées a contempler la mer battre le rivage en rêvant d'horizons lointains que l'on atteindrait sans doute jamais. Il y avait là une foule de souvenirs qui se précipitaient lui faisant entrevoir avec nostalgie un paradis perdu, un monde parfait qui s'était envolé quand le temps avait commencé sa funeste moisson en lui prenant ses parents et en éloignant d'elle peu à peu tous ses amis avec qui elle avait vécu tans de choses. C'était aussi ça les espadrilles, un souvenir des merveilles disparues à jamais. Ce monde parfait la protégeait, alors qu'elle ne faisait que s'adapter à celui dans lequel elle vivait aujourd'hui. C'est pour cela qu'elle détestait les espadrilles qui lui rappelaient un temps béni à jamais disparu.
Gérard