mardi 31 octobre 2017

Les défis d'écriture : 1er défi à relever chez soi de fin octobre à Noël



1er défi à relever :
Ecrire un texte en vous inspirant de ce visuel et en insérant la phrase suivante : "Ginette a toujours détesté les espadrilles"


Elle attendait derrière la grille
Depuis longtemps, son cœur était en vrille
Ginette, la jolie quille à la vanille
Mince et légère comme une brindille,
Imaginait son torero et ses banderilles.
Il l’emmènerait loin de sa famille
Dans sa voiture coquille
Qui glisse comme une chenille.
« Non j’en veux pas de votre camomille
Hum ! Je pars en Espagne avec mon gorille »

Et pourtant Ginette a toujours détesté les espadrilles !

Patricia

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Ginette a toujours détesté les espadrilles! Et pourtant, c'était une bohème avant l'heure : elle n'a pas attendu la vague hippie des années 70 pour porter des fleurs fraîches dans ses longs cheveux bruns et adopter une petite voiture toute ronde de couleur vert laitue!
Il faut dire que Ginette était une avant-gardiste ...elle était libre avant que mai 68 ait soufflé sur la France. Ginette appartenait à cette catégorie de femmes ...qui n'appartiennent justement à aucune d'entre elles! Ginette était Ginette. Excentrique, un peu folle parfois, complètement imprévisible, totalement hermétique aux courants de mode qu'elle a traversés durant ses 70 printemps.
La preuve : elle seule avait acquis cette voiture qui en fait, était un prototype qui n'a jamais dépassé ce statut expérimental. Elle était l'amante de l'ingénieur qui avait conçu cette voiture-capsule. Il était fou de Ginette ...et de son bébé de fer. Devant les yeux émerveillés de Ginette contemplant cette étrange voiture ne ressemblant à nulle autre, il avait décidé de la lui offrir...il savait que cette histoire avec cette femme ne durerait pas ...Ginette n'est pas de ces femmes qu'on épouse et à qui l'on offre une vie de famille...il voulait lui faire ce cadeau, un cadeau d'adieu avant qu'elle ne parte. Il ne s'est pas trompé : elle a gardé ce petit bijou vert pendant des années. Elle en était plus fière que si c'eut été une parure de diamants! Elle était heureuse de rouler dans cette voiture complètement atypique...qui au fond, lui ressemblait. Cette voiture était à son image : hors-norme et inclassable! 

Ziza


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Pour les retardataire, un gage  : une contrainte de plus à ajouter aux précédentes. Il s'agit d'ajouter le mot « caisse à outils » dans leur texte.


            Ginette a toujours détesté les espadrilles. Remarque, on ne peut pas dire en effet que ce soit très élégant, ni que ça mette en valeur la silhouette. On peut même franchement dire que ça donne un sérieux côté « plouc ». Mais en plus d’être laides et ringardes, elles refilent systématiquement à Ginette des ampoules. C’est donc tout naturellement dans sa collection de sandales que Ginette farfouille en quête de la précieuse paire qui va parfaire sa tenue de coccinelle. Car ce soir, au bar de la plage c’est soirée déguisée ! La voisine nous a avec enthousiasme informés du thème : les insectes.
            Pendant que Ginette fignole sa tenue, je l’attends devant la maison dans mon costume de mouche, des collants noirs aux pattes, de grosses lunettes opaques sur le nez, un casque de motard sur la tête et une grande paire d’ailes accrochée dans mon dos.
            Une semaine que nous y travaillons à nos costumes. La soirée déguisée du bar de la plage, c’est la soirée à ne pas manquer ! Mais cette année je suis allé encore plus loin, et j’en ai réservé la surprise à Ginette. C’est un sacrément beau cadeau que je lui ai concocté ! J’ai récupéré des pièces de mon ancienne petite voiture deux places bonne pour la casse, démantelé mon vélo, et grâce à ma super boîte à outils ai confectionné une magnifique voiturette coccinelle verte à pédales pour nous emmener jusqu’au lieu où c’est certain, nous ferons notre impression !
            Ginette arrive enfin, parée dans sa robe rouge vif à gros pois noirs, gonflée par le tulle dissimulé sous la jupe pour arrondir la silhouette, et de ses longues antennes sur la tête qui se tortillent. Elle me montre fièrement ses pieds qui arborent finalement non pas des sandales, mais une vieille paire de chaussons en laine rouge customisée pour l’occasion.  
            Tadam… Pas peu fier à mon tour, je lui dévoile mon œuvre d’art, et nous voilà arpentant les rues en direction de la plage. Sous 31 degrés, nous pédalons sur la route, transpirant moi dans mes collants noirs, elle dans ses chaussons de laine rouge. Avec mes grosses lunettes noires au bout du nez, j’ai bien du mal à rouler droit. Tous se retournent sur notre passage, médusés, mi-amusés mi-effarés, et je ne manque pas de faire remarquer à Ginette que nous faisons déjà sacrément sensation ! Ca vaut le coup de transpirer comme des bêtes, en insectes !

            Dégoulinants de sueur, nous parvenons enfin à destination. Tout excités, nous nous délivrons de notre voiture-sauna et descendons fièrement de notre véhicule. Mais là, ce sont de toutes parts d’immenses éclats de rire qui nous accueillent. Pas question d’insectes, c’est en réalité « soirée espadrilles », on est obligés d’en porter une paire pour pouvoir rentrer !

Agnès-Sarah


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Une grosse  vache en travers de la route, là regardait. Ginette pestait, sa voiture refusait de redémarrer. Elle était au milieu de Nulle Part. Elle tenta de joindre une dépanneuse, malgré un réseau téléphonique désastreux. Bigre, bougre quel foutu patelin, pas moyen d'avoir quelqu'un. Au bout de 20 minutes de tentatives, une voix si fit enfin entendre.

- Allô!!
- Allô!! oui allô!!, je viens de tomber en panne sur la route qui mène à Nulle Part
- Comment vais-je pouvoir vous reconnaître? Il y circule beaucoup de voitures. De quelle couleur est votre voiture et le modèle?
- Elle est vert pomme et ressemble à une grosse soucoupe volante
- Que vous dites!! Ils sont tous pareils ces citadins, pas fichu de vérifier la jauge à essence avant de prendre la route!
- Vous ne pouvez pas me louper, je suis la dame qui se trouve à côté d'une grosse vache qui est en travers de la route!
- OK, ok ne vous énervez pas, j'arrive dès que possible.

Deux heures plus tard, toujours pas de dépanneuse à l'horizon. Ginette regarda désespérer, les bagages qui s'entassaient sur la banquette arrière. Elle ne pouvait pas se défaire de toutes ses affaires. Pourtant l'attente commençait à lui taper sur les nerfs, il fallait qu'elle bouge et vite. Quelle poise, pas une seule voiture depuis des heures, rien ni âme qui vive. Elle se redressa prête à affronter les kilomètres qui lui faudrait avaler à pied. Prenant son courage à deux mains, elle commença à marcher quand elle réalisa que ses chaussures n'étaient pas adapter au périple qu'elle s'apprêtait à faire. 
Merde!!! Ses espadrilles avaient connu des jours meilleurs. 
Elle ne savait pas pourquoi elles les avaient enfilées ce matin, zut!!!!

Ginette avait toujours détesté les espadrilles!!!!!

Tina


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« Nous y voilà enfin ! » s’exclama Patrice en sortant de sa flamboyante BMW Isetta restylée.
Il faut dire que son beau-frère Francis s’était démené pendant des mois avec sa caisse à outil pour modifier cette petite citadine au design quelconque. Il l’avait véritablement transformé en une petite bulle de gaieté d’un vert pétillant comme les yeux de sa sœur Ginette.
La petite Allemande drapée de satin et l’intérieur recouvert de pétale de rose avaient fait sensation lors de leur mariage. Arrivé devant les marches de l’église, Francis avait remis les clés à Patrice en lui chuchotant à l’oreille : « Les clés de ma caravane sont dans la boîte à gants. Amusez-vous bien et n’oublie surtout pas que Ginette a toujours détesté les espadrilles ! »

C’est ainsi que Ginette et Patrice, profitèrent ensemble pour la première fois de l’un des plus grands progrès sociaux du XXe siècle : « les congés payés ».

Juan

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Ginette a toujours détesté les espadrilles, elle les trouve tristes et peu élégantes, pourtant je sais qu'elle porte volontiers des tongues ou bien même de grosses brodequins. Parfois elle se chausse chez Caterpilar, adoptant ainsi le look chantier. En fait son grand rêve aurait été de conduire un bulldozer ou une pelleteuse.

Elle se demandait comment se déplacer confortablement durant l'été sans avoir à se déguiser en touriste ; c'était un cauchemar qui revenait tous es ans, à savoir comment chausser des pieds tels que les siens avec leur délicatesse et leur fragilité (en fait pas tant que cela). C'est sans doute pour cette raison qu'elle se décida à passer son permis de conduire, elle qui était arrivée à un âge quelque peu avancé.

Tout son entourage était persuadé de l'inutilité d'une tâche aussi monumentale. En effet, ce ne fut pas une mince affaire, mais contre toute attente elle y parvint. Ainsi fut-elle amenée à acquérir une voiture qui lui convint ; pour ce faire elle se décida à acheter une Bentley dont elle parut satisfaite et qu'elle conserva. Toutefois, la trouvant quelque peu imposante , Ginette tourna son intérêt vers une sorte de minuscule véhicule, semblable à un œuf sur quatre roues de couleur verte et équipé d'un petit moteur bruyant. C'était une voiture sans permis qu'elle pouvait conduire en tongues ou même en pantoufles, mais surtout pas en espadrilles qui lui rappelaient les usines ou les plages surchargées de la période estivale pleines d'une foule qu'elle détestait par dessus tout.

En fait, les espadrilles provoquaient chez Ginette un réflexe allergique. On ne savait pas pourquoi, mais sans doute le savait elle mieux que nous. Ce dont on pouvait par contre être sûr c'était qu'elle adorait sa micro voiture avec laquelle elle s 'amusait comme une gamine. Les clients du supermarché la regardaient en souriant garer avec dextérité son bolide et chacun pouvait se demander, en la voyant sur le parking comment elle pouvait rentrer autant d'emplettes dans un volume si exigu.


Pourtant cette aversion vis à vis des espadrilles ressemblait pourtant à quelque chose qui aurait trouvé son origine dans une enfance dont elle restait nostalgique. Les espadrilles ne manquaient jamais de lui rappeler les vacances au bord de la mer avec sa famille et aussi ses amis, parce que tout le monde en portait à cette époque. Il y avait les moments de joyeuses rigolades, les jeux et les heures passées a contempler la mer battre le rivage en rêvant d'horizons lointains que l'on atteindrait sans doute jamais. Il y avait là une foule de souvenirs qui se précipitaient lui faisant entrevoir avec nostalgie un paradis perdu, un monde parfait qui s'était envolé quand le temps avait commencé sa funeste moisson en lui prenant ses parents et en éloignant d'elle peu à peu tous ses amis avec qui elle avait vécu tans de choses. C'était aussi ça les espadrilles, un souvenir des merveilles disparues à jamais. Ce monde parfait la protégeait, alors qu'elle ne faisait que s'adapter à celui dans lequel elle vivait aujourd'hui. C'est pour cela qu'elle détestait les espadrilles qui lui rappelaient un temps béni à jamais disparu.

Gérard


dimanche 22 octobre 2017

Un mot choisi par chaque écrivant à propos de l'atelier du jour


émouvant-convivial-volubile-sérieux-bruyant-impliquant (ou impliqué)
Ecrire un texte en mettant ces mots dans l'ordre

L'atelier du jour était émouvant avec ce tour de table convivial et volubile.
Certains sont restés sérieux et d'autres non
Nous étions tous concentrés, malgré un entourage bruyant
Notre bonne humeur est restée intact
Nous nous sommes appliqués à rédiger nos écrits

Tina

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Demain dimanche, pour l’anniversaire de mamie, toute la famille sera présente. Ces moments sont toujours conviviaux. La distribution des cadeaux, émouvante, et le caractère volubile de mamie contrebalance celui sérieux de papy. Cette assemblée joyeuse est bruyante et agitée. Pour que tout se déroule au mieux, il me faudra être efficace en impliquant la fratrie au service et à l’animation. Bon anniversaire Mamie !

Avantscene


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Un atelier émouvant  dont l'ouverture a été marquée par la présentation de chacun du fait de la présence de deux nouveaux écrivants. Présentation que nous n'avons que peu l'occasion de faire et qui se révèle Ô combien nécessaire au vu de ce tour de table très riche en découverte(s) des uns et des autres.
Par ailleurs, cet atelier a été convivial car les écrivants, bien que volubiles, étaient aussi sérieux, à l'écoute et bienveillants, et ce malgré un cadre bruyant.
Les écrivants ont été impliqués et j'ai été ravie de partager ce moment d'écriture avec eux.

Ziza



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Comme sont émouvantes ces retrouvailles dominicales avec ma petite tribu d’astrologues ! Autour d’une grande théière fumante se rencontrent, s’apprivoisent et se confrontent Saturne et Uranus, Vénus et Mars, transits plutoniens et carrés à Neptune. Dans une atmosphère conviviale nous analysons, étudions, décortiquons, débattons autour de la carte du ciel et des énergies du mois et de la semaine. Nous y établissons liens et déductions avec les événements personnels ou collectifs actuels. Tous plus volubiles les uns que les autres, nous y allons chacun de notre théorie et réflexion, profondes certes, mais sans se prendre trop au sérieux. Nous nous écoutons avec attention, mais au fil des tasses et des partages l’air se fait plus bruyant et résonne de nos voix passionnées et enthousiastes. Comprendre le monde dans lequel nous vivons, mettre en lumière les liens entre l’individu et le cosmos, comprendre que tout est relié, que tout est un en réalité, cela peut se révéler fort impliquant pour qui veut trouver sens et une forme de vérité. Entre physique et métaphysique, science et spiritualité, amitié et recherche intellectuelle, légèreté et profondeur, c’est une quête qu’ensemble nous menons : mieux comprendre qui nous sommes et le monde que nous constituons.

Agnès-Sarah


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Ce fut un moment émouvant dans un état d'esprit convivial, où certains furent quelque peu volubiles sans jamais perdre leur sérieux . Bien sûr, l'ambiance fut quelque peu bruyante mais reconnaissons aussi que cela n'était pas de notre fait car, en définitive, dans ce que nous faisions , nous étions tous tellement impliqués que chacun eut l'impression d'avoir abattu un immense labeur. Ce fut une très bonne après midi.


Gérard



Carte d'identité poétique

Ecrire une carte d’identité poétique

5 minutes

Prénom : Marguerite
Nom : Deschamps
Lieu de N : Le plateau des 1000 vaches
Date de N : Equinoxe d’été
Métier : Fleuriste
Loisirs : Promenade au gré du vent, cultive son jardin secret
Domicile : A la belle étoile
Taille : En progression

Couleur des yeux : bleus lilas

Avantscene

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Petite Fleur qui court dans la prairie
Dans une contrée sauvage, ou le ciel est tellement bleu qu'il vous fait mal aux yeux
Quand le soleil descend derrière la montagne
L'harmonie du corps et de l'esprit
Courir nue dans la nature
A l'ombre d'un vieux chêne
Grande par la douceur et petite par la taille
Couleur de miel tel un lac de douceur

Tina


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Nom : Du Cosmos
Prénom : Aphrodite
Lieu de naissance : Le coquillage sur l’écume de la mer, représenté par Botticelli
Date de naissance : Neuf mois après la collision de la planète Vénus avec Mars
Métier : Initiatrice à l’amour
Loisirs : Confection de philtres et tir-à-l’arc (flèches magiques uniquement)
Domicile : Le cœur des hommes et des femmes
Mensurations : La volupté de Marylin Monroe, la taille d’Hélène de Troie et le nez de Cléopâtre

Couleur des yeux : Le miroir de votre âme

Agnès-Sarah


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Nom Léviathan
Prénom Léon (du moins c'est ainsi qu'on l'appelle)
Lieu de naissance Les Enfers (c'est bien connu l'Enfer c'est les autres)
Date de naissance Il y a si longtemps qu'on a renoncé à chercher
Métier Grand amiral de la flotte des Enfers
Adresse Loin sous la terre et sur les océans
Loisirs Embêter les âmes damnées des astrologues
Taille Incommensurable

Couleur des yeux De braise avec des reflets bleus et jaunes

Gérard




Jeu des papiers pliés

Chacun écrit sur trois petits papiers distincts le nom d’un personnage, d’un objet, et d’un défaut. On plie les papiers et on les mélange, puis chacun tire au sort un papier dans chacun des tas représentant une catégorie et à partir desquels il va raconter une histoire.

12 minutes.


Marguerite Duras-harpe-bavard

Pauvre Marguerite noyée dans une enfance perdue, elle a tout de suite choppé Duras. Bien trop tôt. Comme la mouche qu’elle regardait se poser sur le ciment frais, elle s’est vu s’engluer dans le chemin de sa vie. Telle Lol.V. stein, dans le ravissement, elle a voulu occulter le drame de sa vie en écrivant, en s’exprimant et en vivant. Parfait, elle écrit bien, est bavarde et aime se mettre en scène.  « Le camion » c’est le vide de sa vie sur fond de harpe. La mouche s’est posée où il ne fallait pas. Elle avait les pattes prises dans le ciment et s’est vu mourir. Duras a mal posé la patte de son existence. Elle s’est vu vieillir puis mourir. Nous l’avons observé au dépend de ses écrits.

La mouche est morte. Vive Duras.

Avantscene

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Jeanne d'Arc - jalouse - cafetière électrique

Je suis Jeanne d'Arc. Femme rebelle au grand cœur, mais j'ai un gros défaut : je suis extrêmement jalouse! Une jalousie excessive. Presque maladive. La conséquence de ce trait de personnalité très marqué, c'est que j'ai fait fuir tous les hommes qui se sont approchés de moi. Aucun n'a résisté à cette jalousie dévastatrice. Ils ont tous fini par partir. Par abandonner. Par rendre les armes. 
Ainsi, j'ai très vite compris que je n'aurais pas une vie classique de femme comme mes contemporaines de l'époque, à savoir femme à la chaumière! Un destin auquel le sexe dit faible ne pouvait échapper lorsque l'on naissait petite paysanne dans le royaume dominé par les hommes.
C'est ainsi que j'ai choisi ma vie de pucelle d'Orléans en renonçant aux hommes et en épousant les armes. Non je n'aurais pas un destin ordinaire comme le Moyen-Age l'imposait naturellement aux femmes : je serai Jeanne d'Arc, et j'aurai un destin extraordinaire en abandonnant ma cafetière électrique pour vivre ma vie de guerrière en combattant les utilisateurs de théière, les Anglais! ...

Ziza


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Mansart - pipe - ivrogne

Jules s'arrêta pour contempler bouche bée, l'oeuvre dont il était l'auteur. Sa pipe tomba sur le sol et se brisa. Quelque chose clochait, il pencha la tête pour redresser la Tour qui lui faisait face. Bigre, bougre, mon dieu combien de verres avait-il bu? Sa mémoire lui jouait des tours. Jules ne se considérait pas comme un ivrogne, mais la structure qui penchait, ne mentait pas. Cette fois, il était aller trop loin. Il se pinça si fort, que les larmes lui montèrent aux yeux. La tour restait invariablement penchée. Comment faire pour corriger le tir? Il se gratta la tête, pour faire surgir une idée qui le sauverait de cette impasse.


Tina



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Apollinaire - trucmuche - voleur

Sur le pont Mirabeau Apollinaire regarde couler la Seine. Le cœur gros, l’esprit lourd, il rêve à son amour perdu.
« Marie, Marie
Où donc es-tu partie ? 
Ma belle, ma douce, mon adorée
Pourquoi m’as-tu donc quitté ?
Moi qui t’aimais, moi qui t’offrais
Mon cœur dans toute sa pureté
Dans toute sa vérité. 
L’eau emporte mon chagrin, et mes larmes se mêlent à l’eau verdâtre
Sur laquelle voguent alanguies les péniches
Où se tiennent main dans la main
Les amoureux qui à l’amour croient toujours. »

Une femme passe, la jupe se balançant sur le galbe d’une jambe parfaite, et les cheveux élégamment relevés en chignon. Guillaume, l’âme en peine, reste pétrifié, le regard fixé sur ce cou blanc où flotte légère comme l’air une délicate écharpe bleue comme le ciel, ce même bleu que Marie portait si souvent pour couvrir sa peau laiteuse, douce et frileuse. Elle la couvrait toujours de châles, de pashminas et autres trucmuches qui révélaient la clarté de ses yeux et lui chaviraient le cœur. A cette vue le sombre poète sent son âme se déchirer, et dans un geste désespéré il arrache à ce cou long et effilé ce tissu venu lui rappeler celle qui ne reviendra jamais. Et pour garder toujours au creux de lui, un peu d’elle, son parfum, son souvenir, il s’enfuit à toute volée avec son trésor dérobé, jusqu'au fond de l’éternité.

Agnès-Sarah


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Coluche  - Épluche légumes - Colérique

Il se nommait Radomilisévitch, mais à cause d'une certaine ressemblance, ses amis l'avaient surnommé Coluche ;bien qu'en fait il ne connut pas très bien l’œuvre de ce comique français. Le fait d'avoir été surnommé ainsi les dispensait de devoir mémoriser un nom aussi compliqué. Donc appelons le Coluche. Il était en train de se préparer une soupe de légumes et tenait dans sa main un épluche légumes, un outil professionnel de grande qualité fait dans le meilleur acier et parfaitement protégé de la corrosion. Le fait de préparer des légumes le détendait car il était d'un naturel un peu colérique, mais même si ses colères survenaient rapidement elles s'estompaient d'autant plus vite avec la même rapidité. Il regardait par la fenêtre de la cuisine, tenant son épluche légumes dans sa main gauche (car il était gaucher) le brandissant comme un instrument de châtiment divin. Sans doute allait – il se mettre à exorciser les légumes présents dans l'évier. La soupe serait bonne ce soir.

Gérard


dimanche 8 octobre 2017

Le scriptoclip (ou marathon des âges de vie choisis par les écrivants : inclure les âges imposés toutes les 2 minutes par les participants)

Toutes les 2 minutes, l’un d’entre nous annonce un nouvel âge.

Aujourd’hui j’ai 11 ans et demie, 3 jours et 2 heures. Je rentre en 6ème, enfin chez les grands ! Même si ça me fiche un peu la trouille… Ce matin j’avais un gros nœud dans le ventre en arrivant au collège. C’est immense un collège. Je me suis perdue dans les couloirs, j’arrivais pas à trouver la salle de maths, la honte ! Et puis il y a les grands en 3ème qui fument et qui se roulent des pelles dans un coin de la cour, je trouve ça excitant et en même temps ça me fait un peu peur. Ils me regardent de haut, je suis une gamine pour eux. J’ai hâte d’avoir leur âge et de faire aussi des trucs interdits !

30 ans. Ma chef m’a appelée hier. Elle m’a proposé une promotion, un super poste à Singapour. Une trentaine de personnes à manager, des super projets en perspective, de grosses responsabilités et des relations à l’international, sans parler des conditions financières avec tous les privilèges d’expat. C’est une occasion en or, je serais folle de refuser ! Et puis j’adore voyager, rencontrer de nouvelles personnes, de nouveaux horizons, relever de nouveaux défis. Tout ça m’ouvrirait d’incroyables opportunités de carrière, surtout à mon âge. Mais quelquefois une pensée me traverse : ma vie professionnelle ne prend-elle pas toute la place aux dépens d’autre chose ?

J’ouvre les yeux. Whaaa plein de lumière, c’est drôlement étrange ici ! Un visage se penche vers moi et me parle. Je ne comprends rien mais il a l’air content de me voir. Je crois que c’est mon papa. Et puis ah ça y est, je reconnais bien l’odeur, l’énergie douce, la voix chaude. Ça c’est ma maman ! Elle me serre tendrement contre sa poitrine. C’est drôle, elle a l’air heureuse et en même temps elle pleure… Et moi je ne sais pas encore trop ce qui m’attend… Je plonge mon regard dans ses grands yeux bleus tant pour me rassurer que pour lui dire à mon tour : « Ne t’inquiète pas, maintenant je suis là, tout ira bien… ».

J’ai trois siècles. Trois siècles que je suis descendue ici-bas, que j’ai arpenté, exploré le monde, que j’ai ri, que j’ai pleuré, que j’ai compris, que je me suis perdue, retrouvée. Trois siècles d’apprentissage au contact de la réalité, de beaucoup de réalités souvent en conflit, parfois en harmonie ou en contradiction les unes avec les autres. Ce monde, j’y suis toujours. Mais il est temps désormais pour moi de le quitter. De laisser ma place à d’autres. Et de transmettre avant le secret ancestral, encore précieusement préservé et qui demande aujourd’hui à être révélé, celui auquel j’ai eu la chance d’être initiée en mon temps, élue parmi les élus, le secret de la vie éternelle.

42 ans. Je suis PDG de ma boîte. Un parcours exemplaire. Je gagne très, très bien ma vie. Je suis encore une belle femme, j’ai des amants, des amis, des relations, on m’envie. Mais voilà, au fond de moi, une partie de moi pleure. Une partie qui aspire à plus que des nuits torrides mais occasionnelles ou des entrevues à l’hôtel entre deux avions. Une partie de moi qui voudrait goûter le sel d’une vraie intimité, le miel d’un véritable amour. Etre tout pour quelqu’un et qu’il soit tout pour moi. Une partie de moi qui me voit vieillir et qui se dit que je suis peut-être passée à côté de ma vraie vie, et que la saveur de l’argent ne saurait remplacer la douceur d’un enfant. Une vie c’est trop court, beaucoup trop court pour vivre tout ce qu’il y a à vivre !

J’ai mille ans, et je suis encore coincée là. Ils pigent rien à la vie éternelle, c’est dingue. Et tant qu’ils pigent pas, et bien moi je peux pas partir… Je ne peux pas laisser l’humanité dans une telle ignorance ! C’est le revers du cadeau que j’ai reçu : ne mourir que lorsque je serai certaine que le secret sera à nouveau perpétué… Pourtant j’ai tout fait pour ! Je suis connue maintenant dans le monde entier, j’ai tout révélé à travers 3257 livres, 548 films, 177921 conférences. Mais il n’y a rien à faire, ils ne veulent pas piger. L’humanité peut se montrer tellement décevante parfois, et moi j’en ai ma claque d’être ici !

Je reste à naître. Je pensais avoir tout compris, avoir tout expérimenté, avoir tout vécu. Je me trompais. Comme je m’illusionnais ! Je reste à naître. A naître à moi-même. Alors me revoilà. Dans le ventre d’une jolie femme de 28 ans. Pour refaire le cycle de la vie. Accepter de tout oublier encore une fois pour redécouvrir à nouveau, pour réapprendre, tout recomprendre, ce qu’il me manque encore, pour aller plus loin, descendre encore plus profondément en moi et m’élever plus haut. Pour corriger toutes mes erreurs, guérir toutes mes blessures. Pour réaliser qui je suis, enfin. Je pensais avoir tout fait déjà, tout connu. Je me trompais. Je me trompais. Je suis encore un nouveau-né, pas encore né.


Agnès-Sarah

Deux contraintes imposées par deux participants


Raconter la pluie qui tombe dans un mouvement crescendo en utilisant les mots « claquettes », « pluie », « ergonomique », « gifle », « bus », « parking », « cœur ».
15 minutes.



Il pleut dans le ciel comme il pleut sur mon cœur. Ou comme disait Verlaine, il pleut dans mon cœur comme il pleut sur la ville. De longues larmes goûtent et coulent sous mes pieds qui jouent aux claquettes en évitant les flaques. Je marche à travers la ville désertée, avançant contre le vent qui me gifle le visage. Les volets, les portes claquent, les branches des arbres embrassent le sol, ce sont maintenant des bourrasques qui m’entraînent et m’enveloppent. Je devrais peut-être m’abriter, le vent s’engouffre dans mon manteau et manque de m’emporter. La pluie se déchaîne, des trombes d’eau se déversent du ciel et la rue régurgite un filet devenu rivière qui s’écoule au milieu des bus presque à l’arrêt. Je ne peux plus avancer, je crains de m’envoler. Je m’abrite sous un porche, me tenant à la grille pour ne pas perdre l’équilibre. Des cartons, des feuilles, des objets arrachés, pour certains ergonomiques, traversent les airs. Le ciel crache des eaux denses et drues qui rivalisent de colère avec les éclairs qui intenses et menaçants strient ça et là les nuages noirs. En un instant tout s’est obscurci, il fait nuit à midi. Et puis soudain, par instants le jour, qui me donne à voir le parking où tremblent arbres et voitures. Je me cramponne à la grille. Le tonnerre tonne si fort qu’il semble me gronder pour certaine faute commise, m’assenant quelque terrible justice divine. Autour de moi tournoiement et furie, la tempête se déchaîne. Tout est chaos et hystérie. Et mon cœur toujours crie.

Agnès-Sarah


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La pluie tombe en fines gouttelettes sur le parking où le bus stationne en attendant les enfants de la classe de CM2 qui partent en classe verte en Bourgogne pour 10 jours avec leur institutrice chérie, la douce Chloé. La petite troupe joyeuse arrive en faisant des claquettes dans les flaques d'eau. Haut les cœurs!
La pluie s'intensifie peu à peu ...mais cela ne semble nullement gêner les enfants qui continuent leurs blagues mais, en revanche, la maîtresse est de moins en moins détendue alors que les minutes s'écoulent sans qu'apparaisse le conducteur du bus.
Ce sont à présent des trombes d'eau qui s'abattent sur le goudron brillant comme un miroir... Tout le monde est trempé jusqu'aux os! Plus personne ne s'amuse à présent. La légèreté et la joie des enfants ont laissé la place à l'énervement général qui a gagné l'ensemble des rangs. Une dispute éclate entre deux garnements ...et une malencontreuse gifle atterrit sur la joue de l'un deux ...La dispute est communicative et tout le groupe est en ébullition. C'est à ce moment-là que l'orage éclate! Les éclairs déchirent le ciel et c'est le déluge ...quand  arrive enfin le conducteur du bus ruisselant et tout essoufflé car ses 50 printemps ne lui permettent plus de courir comme avant!
Il ouvre la porte du bus "grand tourisme" et les enfants se ruent à l'intérieur en se délaissant de leurs vestes trempées et vont s'installer confortablement dans les sièges accueillants et ergonomiques conçus pour des longs circuits touristiques ...le voyage promet ainsi d'être calme mais le séjour mouvementé!

Ziza


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La pluie chaude et douce coule sur mes bras nus, quelle chance d’être sous les tropiques. J’arriverai à temps à mon rendez-vous.
J’accélère mon pas, les gouttes deviennent plus lourdes et s’écrasent comme des flaques sur mes bras nus.
Un bus sort du parking en trombe et m’éclabousse, trempée de la tête aux pieds, je précipite mon pas, les gens courent autour de moi, le ciel s’est assombri, il fait déjà nuit.
Le vent se lève, la violence des rafales et la pluie qui se déchaîne gifle mes bras nus, j’ai mal, je ne vois plus rien, j’avance difficilement dans le cœur de la ville envahi par des torrents d’eau et de déchets qui frappent nos jambes et nous font perdre l’équilibre.

Mes claquettes quittent mes pieds, je les regarde s’éloigner,  rapidement emportées par le courant. Je glisse, tombe et me rattrape au siège ergonomique d’un abri bus, mais pour combien de temps ?

Patricia


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Je me lance, il faut que je sorte.
J’ai trente ans et je vais apprendre à danser. Aurélie m’a donné l’adresse d’un cours qui accepte les débutants. Il faut que je sois à Châtelet pour 14h30. J’ai bien pris mon sac et mes claquettes. Je sors de l’immeuble, je regarde le ciel.
Mince, il se couvre et je n’ai pas pris de manteau.
14h15, je n’ai pas le temps de remonter. Pourquoi faut-il toujours que je parte en oubliant un truc ?
Je cours vers mon arrêt de bus, je saute à son bord. Il est bondé mais la chance me sourit. Il reste une petite place sur le repose fesse ergonomique. C’est sans doute un bon présage pour ce saut dans l’inconnu. Un cours de danse, franchement…
A trente ans, on saute en parachute, on n’apprend pas les claquettes ? Il faut vraiment que j’arrête de côtoyer des filles…
Tiens, les vitres sont constellées de petites gouttes, le temps va sans doute se gâter…
Nous y voilà, ce premier cours !
Bon, c’est fini.
Je me suis pris la gifle de ma vie, je ne suis vraiment pas fait pour la danse. Cependant, je crois que je suis amoureux. Cette fille au premier rang était tout simplement parfaite. Décidément, cette pluie ne fait qu’empirer ! Je cours pour traverser le parking. Le ciel commence à gronder. J’aperçois l’arrêt de bus qui bien sûr n’est pas couvert.
Mon cœur s’arrête, je la vois. J’attends à ses côtés, je suis pétrifié. L’orage tonne, la pluie redouble. J’entends sa voix, le temps s’immobilise : « Vous étiez au cours ? Vous voulez partager mon parapluie ? ».


Juan

Une image et cette phrase à inclure : "Dans ces moments-là, j’ai envie de la rendre éternelle"

10 minutes d'écriture
Dans ces moments-là, j’ai envie de la rendre éternelle. Je l’aime et je ferai tout pour elle. On ne se connaît que depuis trois mois et je sais, elle me l’a dit assez, qu’elle ne vivra pas vieille. On se shoote à la vie, on écume les soirées, on boit de l’Asti en mangeant des glaces. Les nuits sont accueillantes.
Et Gina me rend fou. Le dimanche, je prends la Fiat et on part jusqu’à la mer. Elle est en rouge, très élégante et me chambre parce que je m’obstine à garder mon petit chapeau. Je le garderai longtemps…comme mes souvenirs. Quand elle ne sera plus là,, quand le modelé de ses épaules, la courbe de sa nuque sous le chignon,  hanteront mes jours et surtout mes nuits. Quand la maladie l’aura emportée.

Mais nous n’en sommes pas là, Gina. Figeons ce moment de grâce : tu émerges de ce toit ouvrant, comme d’une chrysalide, je tiens ta main s douce. Le ciel est blanc, la mer nous berce…
Fantasio


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Il y eut cette nuit de mai où nos destins se sont croisés,
Deux naufragés aux cœurs désabusés.
Il y eut ce premier baiser qui nous a portés,
Dans cette contrée que l’on ne souhaiterait jamais quitter.
Il y eut ce premier regard qui valait tous nos mots.
Il y eut tous ces moments avec toi qui m’ont donné vie.

Aujourd’hui pour ce jour unique,
Marquant le début de notre nouvelle vie.
Cette vie avec toi que je ne peux vivre sans toi.
C’est pour tous ces moments-là,
Que j’ai envie de la rendre éternelle avec toi.


Juan



On tape frénétiquement au carreau, tandis que la pluie bat le pavé dans la rue désertée. Les coups d’abord furtifs se font plus vifs et plus insistants. Alors doucement, le comte sort de sa torpeur et s’avance à pas lents vers la véranda. D’une main agile il essuie la buée de la vitre pour découvrir le visage maqué de la belle marquise. Ruisselante, hagarde et bouleversée, elle entre enfin se réfugier. Emmitouflée dans une grande cape de soie rose, elle peut enfin ôter son masque.
-« Comte, comte, je vous en supplie, secourez-moi. Je suis perdue. »
Il découvre alors son visage désemparé, les yeux suppliants et rougis par l’angoisse, les cheveux défaits et trempés. Elle tremble. Qu’est-il advenu de la femme fière et altière, si maîtresse d’elle-même ? Cette femme racée au sang bleu dont les moindres gestes font sentir à tous la conscience de sa supériorité ? Soudainement seule, fragile et faisant l’offrande de sa vulnérabilité, elle apparaît si belle. D’une beauté toute inconnue, mystérieuse et profonde, qui étrangement le trouble. « Dans ces moments-là, songe-t-il, j’ai envie de la rendre éternelle. J’aimerais pouvoir la garder toujours ainsi, offerte et quémandante contre moi, et lui donner ma foi. »
-« Madame, ressaisissez-vous, lui dit-il avec rudesse. Que vous arrive-t-il ? »
Mais sa volonté chavire, et tandis qu’elle s’effondre dans ses bras, il perd pied.

Agnès-Sarah
Toi en cochon
Moi en petite lapine
Qu'est-ce-qu'on a l'air con, franchement!
Mais à l'âge de l'enfance,
Rien ne nous parait ridicule, justement ...
On a joué si souvent à nos jeux déguisés
Qui ne faisaient rire que nous
Nos autres frères et soeurs
Se sont toujours moqués de nos facéties
Mais cela ne nous empêchait 
Nullement de recommencer inlassablement
On a ri
On a pleuré
La temps passait si vite
Qu'on en oubliait les "à table!" de notre mère
Qui venait immanquablement nous chercher
Dans le grenier en disant
"Mon petit lapin chéri, mon petit cochon adoré,
C'est l'heure de manger!"

Ce temps-là est si loin à présent
Tout semble avoir disparu
Mais il suffit d'un petit détail animalier
Pour que tous ces joyeux souvenirs resurgissent
Cette vie de famille heureuse me remplit le cœur ...
Et dans ces moments-là, j'ai envie de la rendre éternelle ...


Ziza