10 minutes d'écriture
Dans
ces moments-là, j’ai envie de la rendre éternelle. Je l’aime et je ferai tout
pour elle. On ne se connaît que depuis trois mois et je sais, elle me l’a dit
assez, qu’elle ne vivra pas vieille. On se shoote à la vie, on écume les soirées,
on boit de l’Asti en mangeant des glaces. Les nuits sont accueillantes.
Et
Gina me rend fou. Le dimanche, je prends la Fiat et on part jusqu’à la mer.
Elle est en rouge, très élégante et me chambre parce que je m’obstine à garder
mon petit chapeau. Je le garderai longtemps…comme mes souvenirs. Quand elle ne
sera plus là,, quand le modelé de ses épaules, la courbe de sa nuque sous le
chignon, hanteront mes jours et surtout
mes nuits. Quand la maladie l’aura emportée.
Mais
nous n’en sommes pas là, Gina. Figeons ce moment de grâce : tu émerges de
ce toit ouvrant, comme d’une chrysalide, je tiens ta main s douce. Le ciel est
blanc, la mer nous berce…
Fantasio
Il y eut cette nuit de mai où nos destins se sont croisés,
Deux naufragés aux cœurs désabusés.
Il y eut ce premier baiser qui nous a portés,
Dans cette contrée que l’on ne souhaiterait jamais quitter.
Il y eut ce premier regard qui valait tous nos mots.
Il y eut tous ces moments avec toi qui m’ont donné vie.
Aujourd’hui pour ce jour unique,
Marquant le début de notre nouvelle vie.
Cette vie avec toi que je ne peux vivre sans toi.
C’est pour tous ces moments-là,
Que j’ai envie de la rendre éternelle avec toi.
Juan
____________________________________________________
Deux naufragés aux cœurs désabusés.
Il y eut ce premier baiser qui nous a portés,
Dans cette contrée que l’on ne souhaiterait jamais quitter.
Il y eut ce premier regard qui valait tous nos mots.
Il y eut tous ces moments avec toi qui m’ont donné vie.
Aujourd’hui pour ce jour unique,
Marquant le début de notre nouvelle vie.
Cette vie avec toi que je ne peux vivre sans toi.
C’est pour tous ces moments-là,
Que j’ai envie de la rendre éternelle avec toi.
Juan
On tape frénétiquement au carreau, tandis que la pluie bat le
pavé dans la rue désertée. Les coups d’abord furtifs se font plus vifs et plus
insistants. Alors doucement, le comte sort de sa torpeur et s’avance à pas
lents vers la véranda. D’une main agile il essuie la buée de la vitre pour
découvrir le visage maqué de la belle marquise. Ruisselante, hagarde et
bouleversée, elle entre enfin se réfugier. Emmitouflée dans une grande cape de
soie rose, elle peut enfin ôter son masque.
-« Comte, comte, je vous en supplie, secourez-moi. Je
suis perdue. »
Il découvre alors son visage désemparé, les yeux suppliants
et rougis par l’angoisse, les cheveux défaits et trempés. Elle tremble.
Qu’est-il advenu de la femme fière et altière, si maîtresse d’elle-même ?
Cette femme racée au sang bleu dont les moindres gestes font sentir à tous la
conscience de sa supériorité ? Soudainement seule, fragile et faisant
l’offrande de sa vulnérabilité, elle apparaît si belle. D’une beauté toute
inconnue, mystérieuse et profonde, qui étrangement le trouble. « Dans ces
moments-là, songe-t-il, j’ai envie de la rendre éternelle. J’aimerais pouvoir
la garder toujours ainsi, offerte et quémandante contre moi, et lui donner ma
foi. »
-« Madame, ressaisissez-vous, lui dit-il avec rudesse.
Que vous arrive-t-il ? »
Mais sa volonté chavire, et tandis qu’elle s’effondre dans
ses bras, il perd pied.
Agnès-Sarah
Toi en cochon
Moi en petite lapine
Qu'est-ce-qu'on a l'air con, franchement!
Mais à l'âge de l'enfance,
Rien ne nous parait ridicule, justement ...
On a joué si souvent à nos jeux déguisés
Qui ne faisaient rire que nous
Nos autres frères et soeurs
Se sont toujours moqués de nos facéties
Mais cela ne nous empêchait
Nullement de recommencer inlassablement
On a ri
On a pleuré
La temps passait si vite
Qu'on en oubliait les "à table!" de notre mère
Qui venait immanquablement nous chercher
Dans le grenier en disant
"Mon petit lapin chéri, mon petit cochon adoré,
C'est l'heure de manger!"
Ce temps-là est si loin à présent
Tout semble avoir disparu
Mais il suffit d'un petit détail animalier
Pour que tous ces joyeux souvenirs resurgissent
Cette vie de famille heureuse me remplit le cœur ...
Et dans ces moments-là, j'ai envie de la rendre éternelle ...
Moi en petite lapine
Qu'est-ce-qu'on a l'air con, franchement!
Mais à l'âge de l'enfance,
Rien ne nous parait ridicule, justement ...
On a joué si souvent à nos jeux déguisés
Qui ne faisaient rire que nous
Nos autres frères et soeurs
Se sont toujours moqués de nos facéties
Mais cela ne nous empêchait
Nullement de recommencer inlassablement
On a ri
On a pleuré
La temps passait si vite
Qu'on en oubliait les "à table!" de notre mère
Qui venait immanquablement nous chercher
Dans le grenier en disant
"Mon petit lapin chéri, mon petit cochon adoré,
C'est l'heure de manger!"
Ce temps-là est si loin à présent
Tout semble avoir disparu
Mais il suffit d'un petit détail animalier
Pour que tous ces joyeux souvenirs resurgissent
Cette vie de famille heureuse me remplit le cœur ...
Et dans ces moments-là, j'ai envie de la rendre éternelle ...
Ziza