dimanche 19 novembre 2017

Un pastiche de Delerm


Commencer une phrase par "C'est bien de ..." en décrivant un petit plaisir du quotidien et en développant par un court texte descriptif.
Temps d'écriture : 7 minutes

C’est bien de retrouver sa voiture après une longue journée.
Elle est là, étincelante, une ligne sobre, racé, tellement belle. Aucune autre, ne lui ressemble.
Lorsque je lui signale mon arrivée, elle m’attend se drapant de sa dentelle de lumière.
J’ouvre la portière conducteur, ce son est unique. À la fois massif et étouffé, il s’en dégage un rassurant sentiment de robustesse.
Blottie en elle, le doux cuir de son volant vous rappelle sa douceur mais son rugissement à aux régimes, vous rappelle son caractère explosif.
Elle est cette douceur féline qui protège ceux que vous aimez et qui vous fait vibrer lorsqu’elle sort ses griffes.


Juan



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C’est bien, de glisser une tablette de chocolat noir dans ses courses et d’imaginer le moment où on va la manger. En rentrant ? Non, ce sera mieux après dîner. Je la pose donc enfin sur la table, cette tablette à l’emballage sobre. Je m’en approche, je déchire le carton. Avant, je lis la provenance, la composition, mmmmh ! cacao 70 %. Le carton ouvert, il y a encore le papier alu qui crisse sous les doigts. Un premier carré, odorant. Je le croque, le savoure longuement. J’attends. J’attends encore un peu avant de me dire que j’en prendrais bien un deuxième…

Fantasio


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C'est bien de laisser ses soucis sur le palier.
D'un pas plus léger, vous préparez le dîner. Les tracas qui vous ont minés, ne sont pas au menu ce soir. Un bien être vous envahit, un sourire éclaire votre visage, vos traits se détendent, votre ride sur le front disparaît. Le mot "demain" est plein d'entrain. La vie est belle et pleine de promesse. Le cœur allègre, vous fredonnez, vous effectuez un petit pas de danse, sans plus aucune retenue. Le meilleur est à venir, l'avenir vous apparaît tout sourire.

Tina

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C’est bien de sentir le parfum du jasmin vous emplir les narines tandis que vos mains se réchauffent au contact de la tasse bien chaude de thé fumant. Les après-midis d’hiver, enfoncée dans mon canapé de neige, je contemple ainsi les toits de Paris, fermant quelquefois les yeux pour mieux sentir la timide caresse du soleil. Puis, mon chat ronronnant à mes côtés, je porte la tasse à mes lèvres et laisse couler jusqu’au fond de ma gorge le nectar venu de Chine ou d’un autre pays d’Orient, me transportant ainsi dans un rêve lointain. Puis je rouvre les yeux et retourne à Paris. Quel délice de me sentir bien au chaud derrière mes vitres de givre. Et si par une chance extrême, quelques gouttes de pluie recouvrent la terre en une bienheureuse bénédiction, j’écoute admirative le clapotis de l’eau, me blottissant plus profondément encore entre mes coussins. Je ferme les yeux de nouveau, bercée par cette douce mélodie avant de reprendre un peu de ce nectar voyageur. Cette gorgée-là m’emmène dans le somptueux jardin d’un palais de maharadja, et me voilà belle princesse indienne en sari.

Agnès-Sarah


Phrases prises au hasard du livre "Rue de la sardine" de Steinbeck

Ecrire un texte avec les 3 phrases suivantes : 
Dès qu'il se sentit apaisé, il sortit de la cabine
Qu'est-ce-qu'il se passe, demanda Mack?
Tout le monde avait senti le changement
Terminer le texte avec cette phrase : 
Il faut en avoir l'habitude, dit Doc, moi qui en prends depuis 17 ans.
Temps d'écriture : 10+5 minutes


Tout s’est déroulé au-dessus du Pacifique, cela faisait trois jours que nous étions en orbite.
« Nous », c’est-à-dire Katerine Rays notre scientifique, Steve Dawson notre physicien, David Mack un civil qui a gagné sa place, via le jeu-concours ouvert sur la page Facebook de notre agence et moi-même, Peter Stompton commandant de bord.
Depuis notre mise en orbite Mack semblait soucieux, sur une autre planète si l’on peut dire.
Aussi, je lui proposai de parler dans ma cabine.
« Qu’est-ce qui se passe ? » demanda Mack.
« Je te retourne la question, tu sembles soucieux, que se passe-t-il ? » lui dis-je.
« Il y a, mon commandant, que j’ai oublié de demander à ma voisine de donner à manger tous les jours à Steven. » me répondit-il.
Étonné de cette réponse, je poursuivis : « Mais qui est Steven ? »
L’air particulièrement honteux, il bégayât : « Mon poisson rouge… »
Décontenancé, je l’ai assuré de faire le nécessaire et j’ai contacté la Terre en sa compagnie.
Dès qu’il se sentit apaisé, il sortit de la cabine. Tout le monde avait senti le changement et la mission se poursuivit sans encombre.
Une semaine plus tard, une réunion au sommet se déroula au siège de la NASA. Dock, le président de notre agence annonça l’objet de la réunion : « Steven était mort. »
Le stagiaire envoyé pour le nourrir avait malencontreusement renversé son pot de nourriture dans le bac. Steven mourut d’indigestion dans une orgie de paillette.
« Comment cela a-t-il pu arriver ? » demanda Dock à l’assemblée.
« Le stagiaire était drogué aux antidépresseurs. » répondit le responsable de la mission.
Il faut en avoir l’habitude dit Dock, moi qui en prends depuis 17 ans…


Juan



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Le navire voguait en pleine mer. Des vagues montaient et descendaient, la tempête menaçait. Pour une sombre histoire de retard dans la préparation du repas, le capitaine engueula un peu tout le monde et tourna les talons. Dès qu’il se sentit apaisé, il sortit de sa cabine.  Le bateau tanguait de plus en plus. La pluie battait, un vent à tout casser soufflait. - Qu’est-ce qui se passe ? demanda Mack, sur le pont inférieur. Mack était le second et ces craquements lu semblaient suspects. Tout le monde avait senti le changement. Les passagers avaient fui dans leurs cabines et les marins s’accrochaient aux mâts pour ne pas être emportés. Tout grondait et tremblait…Mack plissa les yeux : il lui sembla apercevoir un homme près du canot de sauvetage. Sous des trombes d’eau, Doc état assis. Eh oui, le médecin du bord. Ruisselant, Mack le vit sortir une bouteille de rhum de sous son ciré et la coller à ses lèvres. Mack haussa la voix : Mais, Doc, vous ne …

-       Il faut en avoir l’habitude, dit Doc, moi qui en prend depuis dix-sept ans…

Fantasio


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Il  était parmi les dernier à passer. L'enjeu était de taille. Le juré ne lui ferait pas de cadeau. Dès qu'il se sentit apaisé, il sortit de la cabine. Son cas se défendait là, il avait passé la moitié de sa vie enfermé. Le trac lui nouait l'estomac. Les mots refusaient de sortir. Un des jurés s'adressa à lui : Qu'est ce qui se passe, demanda Mack? Comme si les voix lui parvenaient de très loin, il sentait les regards qui pesaient sur lui. S'armant de courage, il recouvra l'usage de la parole. Le maintien de son corps à présent était plus droit. Tout le monde avait sentit le changement. Le remord, le repentit, les mots que les jurés attendaient de lui. Tout y était. Doc n'avait plus peur de s'exprimer. Toutes ces années passées à ressasser cette journée, cet unique moment qu'il ne voulait pas gâcher. Sa libération en dépendait. Pour finir son plaidoyer, Doc conclut : il faut en avoir l'habitude, moi qui en pris pour 17 ans.

Tina


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Dès qu'il se sentit apaisé, il sortit de la cabine téléphonique*
En fait, Vince souffre de multiples tocs et la seule chose qui l'apaise, c'est d'entrer dans une cabine téléphonique pour calmer ses  envahissantes et inévitables angoisses .
Et ce jour-là, à peine était-il sorti de cet espace appartenant à France Telecom, qu'un irrépressible besoin d'y entrer à nouveau le saisissait!
"Mais qu'est-ce-qu'il se passe, demanda Mack?", son ami d'enfance qui l'accompagnait aussi souvent que possible lors de ses sorties. 
Tout le monde avait senti le changement chez Vince mais aucun n'était capable d'en expliquer l'origine. Les tocs se montraient de plus en plus pressants ces derniers temps mais sans raison apparente.
Mack profita de cette énième crise puissance XXL pour conduire son ami chez le doc, le médecin du quartier qui suivait Vince depuis sa plus tendre enfance. Le diagnostic tomba : les crises allaient évidemment s’accélérer. La maladie franchissait un cap. Le recours aux cabines téléphoniques ne serait bientôt plus suffisant. Le doc prescrit à Vince une molécule chimique qui le délivrerait d'ici quelques semaines de ses angoisses qui l'empêchait de vivre normalement.
"Il faut en avoir l'habitude, dit le Doc, moi j'en prends depuis 17 ans". 


*Note de l'auteur : la scène se situe au milieu des années 80. La cabine téléphonique faisait partie du paysage français à cette époque-là.

Ziza

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Il dévalait la rue en direction de Pigalle. Les yeux rivés au sol, un peu honteux, un peu gêné par cette pulsion qui venait le visiter chaque jour et qu’il ne pouvait maîtriser. Il tourna au coin de la rue et, le regard fuyant, entra dans le premier sex-shop, direction les cabines.
La main tremblante, avide, il fouilla dans sa poche à la recherche des miraculeuses pièces qui lui permettraient enfin de se soulager. Quinze minutes, il avait assez pour en profiter quinze minutes.
Dès qu’il se sentit apaisé, il sortit de la cabine et, enfin détendu reprit le boulevard. Il marcha plus léger. Aujourd’hui il n’avait eu besoin d’y aller qu’une seule fois. Il était en bonne voie, bientôt il pourrait décrocher.
Mais il passa devant le club « Les filles faciles ». Mack interpella : « Eh Norbert, tu viens passer nous voir ce soir ? C’est sympa ça. » Serrant les poings, il passa devant le club sans se détourner de sa marche. C’était bon, il pouvait tenir encore quelques heures. « Eh qu’est-ce qui se passe ? », demanda Mack. Il ne répondit pas et accéléra son pas.
      « Je suis malade, je suis malade, se répétait-il. Il faut que je trouve une solution. »
Arrivant vers la place Clichy, il trébucha et s’affala sur un banc. Ses tremblements le ressaisirent. Il était à bout.
Une voix se fit entendre derrière lui :
-  Il faut en avoir l’habitude, dit Doc, moi qui en prends depuis 17 ans. Il faut apprendre à gérer les doses. 
- Eh, je suis pas un tox ! s’écria Norbert.
- Ah bon, reprit Doc, pourtant t’en as bien l’air. 
            Une vérité venait de frapper de plein fouet Norbert. Il s’effondra sur le banc et pleura à chaudes larmes.
             Au bout de quelques instants, il sentit une délicate main se poser sur son épaule. Il se releva brusquement et tourna la tête. Il crut voir un ange. Une femme au visage doux et aux yeux étincelants dans la nuit lui souriait. « Vous avez besoin d’aide ? lui demanda-t-elle. »

            Quelques semaines plus tard, tout le monde avait senti le changement. Norbert n’était plus le même homme.

Agnès-Sarah

Ce jour-là, j'ai rencontré une personne qui a beaucoup compté dans ma vie...

"Ce jour-là, j'ai rencontré une personne qui a beaucoup compté dans ma vie...".
Ecrire la suite.
Temps d'écriture : 10 minutes

Le temps était magnifique, néanmoins je me posais toujours ces éternelles questions :
Que faire de cette existence ?
Mes choix sont-ils les bons ?
Quelle décision prendre ?
De quelle manière apporter des réponses à toutes ces questions ?
Le ciel était bleu azure, une idée jaillie dans mon esprit.
Saute, tu l’as tellement imaginé.
Le lendemain, je sautais en tandem, ce fut une extraordinaire sensation.
Cependant, cela ne me suffisait pas, il me fallait le faire seul.
Un mois plus tard, je fis ce grand saut dans le vide.
J’acceptai que ma destinée puisse basculer et qu’il ne tenait qu’à moi de la traverser.
Ce jour-là, j’ai rencontré cette personne qui n’a pas assez compté dans ma vie :
Celle que je choisis d’être. 


Juan


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Ce jour-là, j’ai rencontré une personne qui a beaucoup compté dans ma vie : il était vieux…ou plutôt, étant jeune, je le trouvais vieux.
Habillé de façon stricte, il avait ce côté anglais, tweed et parapluie. Il nous enseignait le dessin.
J’étais en quatrième. Pendant son cours, je négligeais les copains pour m’atteler à réussir une perspective, un dégradé.
C’est là, pour illustrer le programme du centenaire du collège que j’entendis les premiers compliments sur mes dessins.

Ancien militaire, cet homme s’appelait M. Taillandier. Et il avait de l’humour.

Fantasio


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Ce jour là, j'ai rencontré une personne qui a beaucoup compté dans ma vie.


Je regardais les couples évoluer sur la piste de danse. La soirée battait son plein. Nous arrivions en fin de soirée et je commençais à être fatiguée. Quand mon regard se posa sur lui. Il était vêtu de blanc. Son assurance était palpable. Légèrement mais surement, il guidait sa partenaire. Comme ensorcelée, je regardais sa silhouette qui bougeait au rythme de la musique. J'en avais le souffle coupé, mon cœur battait à la chamade. Un coup de foudre? Non je n'y crois pas. Le morceau s'acheva et très naturellement, il s'avança vers moi et il m'a dit : tu danses? J'avais les jambes coupées, nos regards se cherchaient et se croisaient. Ce jour là, plus rien ne fut pareil....

Tina

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Ce jour-là j’ai rencontré une personne qui a beaucoup compté dans ma vie.
Il était 11h11 lorsque j’arrivai à la maternité. Ma meilleure amie, Audrey, venait d’accoucher. Je n’ai jamais trop aimé les enfants. Je trouvais que les gamins ça crie, ça pue, et en plus ça monopolise toute l’attention. C’est vrai ça, impossible d’avoir une conversation normale. Dès lors on se retrouve otage des confidences couches-biberon-areu et compagnie : la galère ! Et on passe pour un monstre insensible si on ne s’extasie pas comme un crétin devant ses mimiques difformes.
            J’arrivai donc heureuse du bonheur de mon amie, mais consciente que nos soirées à se poiler et faire la fête jusqu’au petit matin, je pouvais leur dire adieu avant un bon bout de temps, voire pour toujours…
            Je préparai dans le couloir un sourire béat qui puisse paraître le plus naturel possible et poussai la porte de la chambre.
            Au lieu de l’agitation un peu hystérique à laquelle je m’attendais, je trouvai la chambre très calme. Mon amie dormait. J’avançai donc à pas de loup, elle avait sans nul doute grand besoin de se reposer après un accouchement qui dura huit bonnes heures… Quelle horreur !
            Je me postai devant le landau de la soi-disant merveille. Là je restai immobile. Cette petite chose planta ses grands yeux bleus profonds dans les miens, plongeant jusqu’au fond de mon être. Elle me regardait avec une telle innocence et en même temps ce qui m’apparaissait comme une indicible, mystérieuse sagesse que j’en fus pénétrée. En cet instant je sentis que quelque chose en moi était en train de basculer pour toujours.

            Deux longues larmes coulèrent le long de mes joues. Nelly était entrée dans ma vie.

Agnès-Sarah

Une journée de merde!

Décrire une journée de merde à la Pierre Richard avec les mots suivants (choisis par les écrivants) : escalier - gynécologue - ouvre boîte - truite - armoire - place - table
Temps d'écriture : 10 minutes

« Je suis déjà dans l’escalier, qu’est-ce que tu fous ? »
Si je ne devais pas passer derrière lui, bien sûre que je serai déjà en bas !
Monsieur sait se servir d’un ouvre-boîte mais pas le ranger.
Il veut tout à sa disposition et l’on doit être à son service.
Cela me fatigue et pourquoi a-t-il sorti ce vieux sac de sport ?
Il est tout miteux, incroyablement moche et bien sûr posé sur la table du salon.
Je refuse que le plombier qui doit passer pour la fuite d’eau dans le couloir voit cela.
Ce vieux con m’emmerde, il attendra. Je vais le ranger au-dessus de l’armoire, là au moins, on ne le verra plus.
Et dans deux mois, je profiterai de son séminaire à Barcelone pour le faire disparaître.
Soudain, un énorme fracas.
Je me précipite dans la cuisine, le plafond vient de s’effondrer.
En lieu et place de mon splendide orgue de cuisine, se trouve maintenant une hideuse baignoire remplir d’une eau saumâtre, dans laquelle des truites barbotent.
Je suis sous le choc et mon idiot de maris renchéris : « Alors, tu te magnes ! ».
Mon téléphone sonne, je décroche.
C’est le gynécologue.
Il m’annonce que je suis enceinte.
Quelle putain de journée de merde.


Juan



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La journée commençait mal : j’avais des invités à midi et je ne retrouvais plus la truite que je voulais leur préparer. Ma copine avait du la changer de place. Je cherchai partout, dans le frigo, sur l’armoire. C’est alors que je me suis souvenu que j’avais posé mon panier de courses dans ‘escalier. Je suis allé regarder. Rien. En descendant un autre étage, j’ai glissé sur un truc brillant, un ouvre-boîte que quelqu’un avait sans doute laissé tomber. La tête en sang, j’étais hagard. J’ai alors sonné à une porte au hasard, celle de la gynécologue du premier. J’insistai…quand la porte s’est ouverte, de l’intérieur et je me suis écroulé sur la moquette, au pied des patientes médusées. La gynéco est arrivée. Elle m’a pansé, soigné sur la table d’examen. Elle me raccompagnait à la porte quand ma copine est arrivée, étonnée de me vor là.
Depuis c’est tendu entre nous et les copains, finalement, se sont décommandés pour le repas.

La prochaine fois, je ferai du saumon.

Fantasio


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Quelle journée de merde, me dis-je en me réveillant ce matin-là en pensant à toutes les tâches peu amusantes que j'avais à effectuer ce jour-là, dont l'inévitable visite annuelle chez le gynécologue qu'appréhendent toutes les femmes. 
Je descends les escaliers pour rejoindre la cuisine afin d'aller boire un café bien serré , nécessaire pour bien démarrer cette journée qui s'annonce longue ...quand patatras, je loupe la dernière marche et je me retrouve les fesses au sol. Rien de cassé, mais je me suis fait une belle frayeur tout de même! Je pense à l'ophtalmo qui m'avait prévenue de faire attention en descendant les escaliers avec mes nouvelles lunettes de presbytes (les plus de 40 ans comprendront de quoi il retourne!). 
J'arrive un peu sonnée à la cuisine ...et le chat, à sa place habituelle, miaule en me voyant afin de réclamer sa pâtée préférée, celle à la truite. Devant ces miaulements plaintifs, je renonce à mon café temporairement, et je saisis l'ouvre-boîte posé sur la table pour m'atteler à l'ouverture de la boîte de conserve quand l'engin métallique s'échappe de ma main gauche et glisse sous la lourde armoire normande! Je me penche pour aller le récupérer ...ma fesse endolorie me rappelle ma chute et je glisse ma main sous l'armoire. L'ouvre-boîte est hors d'atteinte à portée de main. Le chat semble avoir compris que ça semble compromis pour sa pâté ce matin. Ses miaulements redoublent comme s'il n'avait pas mangé depuis trois jours : j'ai envie de l'étrangler à ce moment précis!
Quelle journée de merde...et encore, elle ne fait que démarrer!....

Ziza  


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Si j'avais pu savoir ce que me réservais cette journée, je serai restée coucher.

Je devais faire bonne figure devant mon nouveau patron. Je sortis un tailleur de mon armoire, l'ourlet de la jupe était un peu défait. Je n'avais plus le temps d'y remédier, j'étais déjà en retard. Je courrais d'une pièce à l'autre pour rattraper le temps. Dans ma hâte, je me pris les pieds dans le tapis, et m'écroulais sur la table basse du salon. Aie, le choc avait été brutal. Je massais mes muscles endoloris, j'aurai bien assez de temps plus tard pour m'apitoyer sur mon sort. Je regagnais la cuisine pour donner sa pâtée à mon chat. Je pris l'ouvre boîte, pauvre bête, il devait être affamé. C'est vrai que je l'avais un peu snobé, ces derniers temps. J'attrapais mon manteau au vol et je me ruais à l'extérieur. Zut, l'ascenseur était en panne. La malchance s'acharnait. Pas le temps de tergiverser, je dévalais les escaliers bousculant sur mon passage tout ce qui pouvait s'y trouver. Comme un boulet, je renversais une grand-mère et faillis percuter un gamin sur son roller. J'arrivais enfin toute échevelée en bas de l'immeuble de la Trust. Pour la présentation on fait mieux, mais là pas le temps de retoucher le maquillage et ma coiffure. Une petite douleur dans le bas du ventre me rappela mon rendez-vous manqué chez le gynécologue. Merde, il ne manquerait plus que sa truite de secrétaire me fasse un sermon pour cet oubli. Bon on se concentre, la réunion va commencer. Je lisse ma jupe du plat de la main et repère ce fil qui dépasse. Zut, allez on réajuste, je tire sur le fil et là je me retrouve la jupe sur les genoux. Le rouge me monte aux joues, j'ai chaud et je suis cramoisie. Les regards sont braqués sur moi. Très lentement et dignement, je remets ma jupe en place. La journée est loin d'être terminée.....

Tina


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Hier soir je regardai un de mes films culte : « La chèvre ». Quelle mauvaise idée ! Je suis tellement empathique que par solidarité avec ce personnage si délicieusement attachant j’ai choppé sa poisse, et je passai la journée à accumuler gaffes et patatras.
            Je me levai en catastrophe, en retard pour aller au boulot, n’ayant pas entendu mon réveil. Bon, jusque-là rien d’anormal. Mais les choses se compliquèrent lorsque j’ouvris mon armoire pleine à craquer. Cela faisait un bout de temps que je me disais qu’il fallait que je la range… Il aurait en effet fallu : la vie me rappela brutalement à l’ordre, car à peine ouvris-je la porte que tout s’effondra. Merde. Comment retrouver mon tailleur bleu dans tout ce bazar maintenant ? C’est le seul qui est propre et mettable pour ma réunion de ce matin.
Après dix bonnes minutes passées à le chercher, je l’enfile enfin, me lave les dents avec la mousse à raser de Pierre et avale par inadvertance en guise de café le verre de whisky qui traînait sur la table de la cuisine.
            Avec quarante bonnes minutes de retard, je dévale l’escalier et patatras me casse la figure. La cata, je crois que j’ai la cheville foulée. Je dois prendre sur moi, il est impensable que je manque la réunion de ce matin que nous préparons depuis des mois.
            Claudiquant comme je peux, je trouve ma place de parking vide. C’est pas vrai, me dis-je, ma voiture a disparu, quelle veine ! Bon, je porterai plainte ce soir, la réunion commence dans une heure et je suis loin d’être rendue.
            J’arrive en traînant douloureusement ma cheville à la bouche de métro et m’aperçois que mon collant est filé sur toute la longueur de la jambe, c’est vraiment pas mon jour ! On est en février, je ne peux décemment pas rester les jambes à l’air. Tant pis, je tâcherai de rester assise.
            Là une dame au visage de vieille truite rabougrie me bouscule, je tombe. C’est bon, de cheville foulée on passe à cheville cassée. Je peux dire adieu à ma réunion… Là on peut commencer à parler vraiment de catastrophe...
            Des passants pris de pitié m’aident à me hisser dans un taxi, direction l’hôpital. Je ne peux plus poser le pied par terre.
            Dans la salle d’attente des urgences, je me fais incendier au téléphone par mon patron. J’essaie de lui expliquer, contrite, que je n’ai vraiment pas le choix, mais il demeure furieux.

            Après de longues heures d’attente, c’est enfin mon tour. On me fait me déshabiller et allonger sur la table. Je n’ai plus la tête à réfléchir et m’exécute docilement. Le médecin plonge alors un outil ressemblant à un ouvre-boîte entre mes cuisses. Ils se sont plantés de patient, me vlà avec un gynécologue ! Aïe, en plus cet abruti s’est appuyé sur ma cheville… double fracture. Là j’en peux vraiment plus, je craque. Comment fait-on pour rendre sa poisse à Pierre Richard ?

Agnès-Sarah

jeudi 16 novembre 2017

Les défis d'écriture : 3ème défi à relever chez soi de fin octobre à Noël


3ème défi : Une parodie de conte de fée, de Perrault ou de Grimm, celui qui vous inspire le plus, détournez-le, vrillez-le, essorez-le, recoloriez-le, à faire rire ou pleurer, moral ou immoral !


Le petit Chaperon Rose, conte revu et un peu corrigé

Dans cette banlieue résidentielle, proche d'une vaste forêt feuillue, habitait une charmante famille totalement déjantée. La mère adorait ses deux filles, deux jeunettes particulièrement délurées, à qui on ne la faisait pas. L'une d'entre elles avait été surnommée le petit Chaperon Rouge, quant à l'autre, à cause de son look jeune indienne, elle portait le surnom de Géronimo, c'était une révoltée dans l'âme. Tout le monde savait qu'elle était la sœur du Chaperon, Toutes deux arboraient des looks tout à fait charmant. Le Petit Chaperon Rouge, par exemple, donnait dans le look gothique destroy bien affirmé, la différenciant ainsi du look indien de sa sœur. Elles étaient portées sur la gaudriole. Ce surnom de Chaperon Rouge lui venait de ce qu'elle portait un bandeau rouge dans sa chevelure.

Un jour, leur mère, dont les cheveux arboraient une belle teinte bleu acier, prépara un certain nombre de gâteries culinaires parmi lesquelles on trouvait ce qu'elle appelait une galette. Elle y avait glissé une livre de résine de cannabis; la dose était certes un peu forte, mais personne n'y voyait d'inconvénient et il suffirait de réduire la taille des portions. Il y avait un petit pot de beurre, en fait une pâte hallucinogène à base de champignons mexicains directement importés par Internet .Elle pria donc ses deux filles de porter tout cela dans un lieu appelé «At Grand Ma's» (Chez Grand Mère). C'était un bar branché, qui faisait aussi dancing, le lieu ne fermait pas de la nuit, mais se reposait la journée. Grand Ma's, furieusement à la mode, était tenu par un dandy surnommé The Wolf (car son prénom était Jean Loup). C'était en fait un loup garou charmant et déjanté qui devenait homme seulement les jours de pleine lune, là seulement il pouvait donner toute sa mesure. Il aimait se balader au volant d'une Cadillac rose bonbon, un cabriolet des années cinquante avec des banquettes en cuir fluorescent.

Les deux minettes s'en allèrent donc. Afin de leur éviter de marcher à pied, ce que personne n'apprécie beaucoup, leur mère leur avait acheté un cabriolet bleu métallisé, une petite merveille super nerveuse au volant de laquelle elles pratiquaient une conduite dynamitée en roulant à tombeau ouvert sur les chemins forestiers au grand dam des randonneurs qu'elles terrorisaient. Cependant, depuis un moment, nombre de joggeurs et joggeuses se méfiant de cette conduite si agressive en étaient venus à se munir de pistolets automatiques dont ils n'avaient aucun scrupule à se servir, aussi ne valait-il mieux pas les contrarier lorsqu'on les croisait.

Bref, en traversant les bois ,elles croisèrent la Cadillac rose de Jean Loup the Wolf et tout le monde s'arrêta pour faire causette. Le Chaperon Rouge raconta alors au Wolf que sa mère lui avait confié ce qu'elle appelait une galette ainsi qu'un petit pot de beurre, des noms de code pour dissimuler des marchandises bien peu licites pour le moins et même avec son emballage soigné, la galette exhalait une telle odeur de cannabis qu'elle aurait foudroyé à dix pas un officier des douanes.
Bien sûr nul n'était dupe en ce qui concerne la nature de la marchandise transportée, mais elles conservaient ces noms de code pour le transporter en toute discrétion. Elles avaient même prévu de l'ecstasy, juste au cas où.....
« Salut, Jean Loup, on vient chez toi, et on a tout ça pour toi ».
« Salut les petites , c'est très bien ça, (voix onctueuse), vous savez à qui les remettre. Là je suis un pressé, quelques affaires à traiter, ensuite je vous rejoins. Buvez donc quelque chose, c'est à ma santé.» Sur ce, tout le monde se sépara joyeusement.
Jean Loup, quant à lui, alla régler ses affaires et s'en revint chez Grand Ma's afin de commencer la préparation de la soirée. Sur ce elles arrivèrent toutes les deux et arrêtèrent leur petit bolide dans un nuage de poussière sur le parking en terre.
Elles se dirigèrent directement vers la porte amenant par la même occasion la précieuse marchandise ; devant la porte, elles sonnèrent , aussitôt s'ouvrit une trappe. D'une voix apte à décourager les curieux, fut émis un «Qui est là ?» glacial.

« C'est le Petit Chaperon Rouge » lui répondit la punkette gothique sans se démonter.
« Avez vous ce qu'il faut » reprit la voix.
« Oui, on a une galette et un petit pot de beurre que ma mère vous envoie ».
« Bon, tirez la chevillette et la bobinette cherra », c'était là aussi un code.
Jean Loup les accueillit avec son plus beau sourire, apte à fournir une publicité pour toutes les marques de dentifrice connues sur la planète. De ce loup, en fait loup garou, que l'on surnommait The Wolf, émanait un charme fou, lui même en pinçait pour les deux punkettes qu'il tenait en haute estime.
« Je vous rejoins dans un couple de minutes, d'ici là prenez vos aises et déposez la marchandise , le personnel est au courant». Betty Boop , la serveuse, une brune explosive, prit en main la livraison. 'C'était un fonctionnement plutôt démocratique qui contentait tout le monde).
Elles prirent place sur sur deux tabourets au bar, commandant des alcools forts, même si l'on était qu'au début de l'après midi.

Jean Loup se préparait pour la soirée sortant, à cette occasion une de ces tenues dont il avait le secret. Quelque chose à la fois de chic et de raffiné, juste un peu libertin. Il s'inonda d'un parfum de grand luxe. Si bien qu'après s'être douché et parfumé il en était devenu irrésistible et l'éclat d ses superbes dents contribuait à illuminer l'atmosphère des pièces qu'il traversait. Il appela par l'interphone pour faire dire au Chaperon et à sa frangine qu'elles pouvaient monter ; en arrivant elles toquèrent à la porte, Jean Loup leur demanda : »Qui est là? »
«  C'est nous mon chou, tu te languis après nous mon gros loup »
«  Tire la chevillette et la bobinette cherra ».
La porte alors s'ouvrit.

Elles virent alors un Jean Loup classe de chez classe, impossible d'y résister, même après avoir prononcé des vœux de célibat éternel. Le Wolf les invita , puis ils se servirent un alcool fort. Un malin qui savait charmer son monde celui là. Il it une musique d'ambiance, leur disant de se mettre à l'aise. Aussitôt, la punkette gothique se mit en devoir de rouler un joint pendant que sa copine commençait imperceptiblement à émoustiller le Wolf qui se sentait de mieux en mieux.

«  Jean Loup, comme tu as de grands bras « 
«  C'est pour mieux vous enlacer mes coquettes »
« Jean Loup, comme tu as de grandes jambes « 
«  C'est pour mieux te courir après mon chaperon ou après ta sœur aussi »
« Jean loup, que tu as de grandes oreilles »
« C'est pour mieux vous entendre me murmurer de douces paroles mes mignonnes « 
«  Jean loup, comme tu as de grands yeux. »
« Ainsi je puis mieux vous admirer. »
«  Jean Loup comme tuas de grandes dents bien blanches. »
« C'est pour mieux vous sourire » .

«  Bon maintenant, assez perdu de temps , venez, vous deux goûter goûter au fol amour et à ses furieux transports. Il n'est point de riche trésor dont un loup ne soit prodigue » Ils se jetèrent sur le lit les uns sur les autres en un savoureux pèle mêle et se lâchèrent joyeusement..


On voit ici que de jeunes filles bien faites et délurées, pas farouches et gentilles font bien de fréquenter certaines personnes et qu'il n'y a là rien d'étrange de voir que dans la main le loup leur mange . Bien sûr ce loup était d'humeur aimable qui fait passer de bons moments et en passe d'aussi bons lui même. Jean loup était un loup familier sans fiel et sans courroux. Il ravisait de jeunes femmes leur faisant passer un moment agréable . Mais en fait de tous les loups, le Wolf était le plus charmeur et le plus dangereux aussi, car il en faisait ses créatures. Mais qui s'en plaindrait après tout.

Gérard

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Il glissa la pantoufle de vair à son pieds et plus rien ne fut pareil. Ils ne vécurent pas heureux et n'eurent aucun enfant. L'obsession maladive de Cendrillon, pour les tâches  ménagères eurent raison de son amour pour sa belle. Le prince quitta le château très tôt un matin pour mettre le plus de distance possible avec la reine de la serpillière. 

Ses provisions s'amenuisaient, il lui faudrait trouver un endroit ou se ravitailler et dormir. Le destin mit sur son chemin une petite cabane. Il s'approcha doucement, un pas puis deux.
Aucun bruit à l'intérieur, il frappa. Rien. Il tenta sa chance et tourna la poignée. Le lieu était désert mais il sentit tout de suite l'odeur d'un plat qui mijotait. La faim eut raison de ses bonnes manières et goulûment il avala tout ce que son estomac pouvait supporter. Rassasier, il fit le tour de la pièce, et repéra un dortoir. Plusieurs lit lui tendait les bras. Sa fatigue eut raison de sa prudence. Il s'écroula sur le plus grand lit et s'endormit. 

Un joyeux brouhaha le tira de son sommeil. Est-il en train de rêver ou 7 têtes se tenaient au dessus de lui et le regardaient tour à tour curieux et inquiets? Ils se mirent tous à parler au même temps. Le prince avait la tête qui tournait, son escapade tournait au cauchemar; Il se redressa péniblement prêt à déguerpir au pus vite. il élaborait un plan de fuite, quand une voix mélodieuse le pénétra et lui ôta toute envie de bouger. Telle une apparition, il l'a vit. Avec sa peau d'albâtre et ses cheveux d'ébène, on aurait dit une déesse. Sa bouche en forme de cœur, une invitation au baiser. Oubliant les convenances, le Prince la dévisageait. Sa voix douce lui parvenait telle une mélodie. Son émotion était palpable, mais la réalité aussi dure quelle soit, le ramena sur terre. La beauté de son hôtesse l'aveuglait, Le coeur lourd et à regret, il reprit la route.
Fut-elle une création féerique des dieux, elle lui réserverait sans aucun doute l'enfer!! 

Il chemina encore et encore, quand il parvint à l'orée d'un bois. Il continua sur un sentier et déboucha dans une clairière. Son chemin avait été long, mais il avait le sentiment d'être enfin arrivé, d'être chez lui. Il s'allongea près de l'étang pour se reposer un peu et s'endormit. Il se retourna dans son sommeil, son rêve était troublant. Une sensation d'humidité, un mouvement lent, un va et vient. Il ouvrit les yeux. Les couleurs avaient changés, les odeurs n'étaient plus les mêmes, les sensations différentes. Il ouvrit la boucher pour parler, mais un croassement se fit entendre, il recommença CROA CROA CROA.
Qu'est-ce qui se passait?

Il ne comprenait plus rien, la peur, le doute, le noir total. Est-il un sentiment plus étrange de se réveiller métamorphoser et se retrouver dans la peau d'un crapaud? CROA CROA CROA.

Ses plaintes continuèrent des jours durant. Loin d'être un cynique, le Prince était terre à terre. La paranoïa n'était pas son credo, mais là il devait se rendre à l'évidence.
Il payait de sa faiblesse, sa quête de la beauté La laideur n'avait jamais eu de place dans sa vie et aujourd'hui, il réglait ses dettes.CROA CROA. Un bruit de pas à l'approche alerte le Prince.La laideur de la jeune femme qui se trouve là à l'orée du bois, lui aurait donner le hoquet si il avait pu hoqueter.Le laideron s'approcha de plus en plus près. Le prince eut un mouvement de recul, comme si c'était possible. Réalisant qu'il était lui même devenu moche comme un crapaud, il alerta la jeune femme de sa présence CROA CROA; 

La laide au bois dormant eut un sourire, un vrai sourire qui laissa le Prince sans CROA. Doucement, très lentement, elle se baissa et lui donna un baiser. Un torrent d'émotion déferla sur le Prince Crapaud; Un ouragan n'aurait pas fait plus de dégât. Une lumière l'aveugla, la métamorphe fut immédiate, la laide au bois dormant se transforma en Crapaude. Émerveillé , le Crapaud ex Prince, regarda celle avec qui il vivrait heureux et aurait beaucoup de grenouilles. Dans sa quête de la perfection, le crapaud s'était égaré. Le véritable amour peut se trouver dans un emballage moins attrayant, il suffit de garder les yeux ouverts.

Moralité : La beauté ne se mange pas en salade CROA CROA!

Tina

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                                                                   Blanche-Neige pète les plombs!

Blanche-Neige vivait au cœur de la forêt depuis des années ...après avoir été épargnée par le fidèle chasseur de la Reine, missionné pour la tuer par la reine jalouse de sa virginale beauté ...
Elle était condamnée à vivre cette vie éloignée du royaume pour garder la vie sauve. Mais elle étouffait dans cette vie ...certes les premières années avaient été belles! Les sept nains l'avaient recueillie, accueillie, et choyée tel un trésor. Elle était leur rayon de soleil : les nains étaient heureux de rentrer de leur dure journée de labeur pour retrouver leur douce princesse ...ils passèrent ensemble de belles années paisibles et heureuses.

Mais à présent, Blanche-Neige sentait poindre le désir de vivre autre chose...cette vie dans cette cabane dorée qui l'avait longtemps protégée et rassurée, l'étouffait à présent! Le quotidien l’irritait ...les habitudes de ses colocataires de nains l'exaspérait au plus haut point ...elle sentait qu'il fallait qu'elle vive autre chose, mais quoi? Elle se savait condamnée à mort par la reine jalouse si elle revenait au royaume ...et elle sentait qu'elle ne supportait plus cette vie au fond des bois avec ses sept compagnons miniatures.
Au fil des mois, l'étau se resserrait autour d'elle et l'étreignait chaque jour un peu plus.Elle se sentait prisonnière, empêchée de vivre comme sa jeunesse l'exigeait. Elle tentait de ne rien laisser paraître devant ses petits hommes, mais au fond d'elle, elle sentait qu'elle était au bord de l'implosion. Plus elle freinait ses élans de vie, plus ses pulsions l’asseillaient.

Si elle avait vécu dans une autre époque, elle se serait jetée sur sa carte bleue pour aller dépenser l'argent des nains, ou elle serait allée dans une salle de sport trois fois par semaine pour se vider le corps et la tête de toutes ces pulsions ...peut-être serait-elle allée consulter deux fois par semaine un psy pendant des années, ce qui aurait vidé les économies de ses hommes-enfants. 
Mais la pauvre Blanche-Neige n'avaient pas ces alternatives pour faire exulter ces passions étouffantes ...ainsi, elle afficha un sourire de façade pour ne rien laisser transparaître mais au fond d'elle-même, elle sentait le gouffre se creuser. Elle perdait pied de l'intérieur ...elle se perdait en elle-même ... jusqu'à ce jour fatidique.

Ce fût Atchoum qui rentra le premier comme à son habitude. Il avait épuisé ses mouchoirs en papier ...et il était pressé de rentrer pour pouvoir se moucher à sa guise et heureux de retrouver le premier sa douce Blanche-Neige qui l'attendrait avec une boîte de mouchoirs à la main comme à l'accoutumée. Atchoum s'empressa de se saisir du mouchoir tendu par la belle Blanche-Neige et à peine eut-il le temps de prendre une bouffée d'air avant de se moucher qu'il se sentit pris d'un violent malaise. Il perdit connaissance et s'écroula au sol. Blanche-Neige, très calmement, se baissa et prit son pouls. Rien. Le poison avait été redoutablement efficace. Mort sur le champ. Elle souleva le nain et alla l'installer dans son lit d’enfant...

Elle retourna dans la cuisine ...prête à accueillir la nain Grincheux qui généralement suivait de peu Atchoum ...Elle s'apprêtait à l'accueillir avec ses sempiternels rouspétances qu'elle ne supportait décidément plus! Grincheux a franchi le pas de la porte mais n'eut pas le temps d'émettre le moindre ronchonnement ...qu'une lourde masse vint s'écraser sur son crâne. Le coup fût si violent que la tête du nain s'écrasa comme la coque d'une noix entre deux mains puissantes. Du sang gicla et éclaboussa l'entrée. Blanche-Neige ne fût nullement perturbée par cette scène de crime particulièrement atroce car elle était déjà occupée à tout nettoyer pour accueillir comme à l'accoutumée le troisième nain qui était toujours en retard, hésitant à franchir la porte de la maison. Elle prit donc le temps de porter le nain défiguré dans la chambre de ses frères, et le déposa dans son lit ...l'oreiller devint rouge en un instant ...

Ce fut donc Timide qui entra comme prévu sur la pointe des pieds pour ne pas déranger sa belle princesse...qui l'attendait cachée derrière la porte, munie du grand couteau de cuisine réservé à la découpe du gros gibier...Elle ne vit que les grands yeux innocents de Timide qui se retourna vers elle car il avait senti sa présence. Elle ne lui laissa aucune chance. Elle bondit sur lui et lui trancha la gorge d'un coup net. Le sang jaillit et inonda le visage de la cruelle princesse ...sa belle peau blanche devint écarlate de sang. Le nain mourut quelques instants plus tard, vidé de son sang. Elle porta le nain égorgé jusqu'à la chambre des sept petits lits et allongea le nain à la gorgée tranchée dans ses draps maculés qui ne le resteraient pas longtemps ...

Blanche-Neige était toujours aussi calme et déterminée. Elle prit de multiples serpillières avec un seau d'eau chaude et nettoya l'entrée méticuleusement ...elle eut même le temps de se laver et de changer de robe qui était maculée du sang des nains. Elle savait qu'elle avait un peu de temps devant elle. C'était au tour de Dormeur d'arriver et il ne se pressait jamais ...toujours éternellement fatigué, dès le réveil. Elle ne supportait plus sa nonchalance...elle savait qu'il allait dès son arrivée se ruer sur le canapé pour se reposer ...elle était accaparée par ses pensées lorsque Dormeur arriva. Elle l’accueilli avec son mug préféré mais à sa tisane préférée, elle avait ajoutée une pincée de cyanure savamment dosée pour le tuer dans d'atroces souffrances. Le nain se rua donc sur le canapé et s'installa confortablement pour déguster sa tisane de verveine. Il bût toute sa boisson chaude qui s'écoula avec bonheur dans son gosier ...lorsqu'il fût inévitablement pris de violentes convulsions. Le cyanure faisait des miracles sur ce petit corps ...Blanche-Neige se régalait devant ce spectacle d'horreur...le nain crachait du sang tout en hurlant de douleur ...ses yeux se révulsaient et ses membres gesticulaient comme une marionnette ...le spectacle dura de longues minutes devant Blanche-Neige qui prit un immense plaisir à le contempler lorsque le cyanure donna le coup final au cœur qui lâcha. Le nain rendit l'âme dans un dernier hurlement. Blanche-Neige contemplait son oeuvre avec fascination. Elle aurait aimé que cela dure plus longtemps ...mais elle sortit de son bonheur contemplatif car il fallait à présent monter le corps de la marionnette du petit homme dans sa chambre pour recevoir le nain Joyeux. Heureusement, il n'y avait que très peu de sang qu'elle se contenta de camoufler avec le grand plaid du canapé qui avait l’habitude de tous les recouvrir lorsque le froid se faisait sentir dans la cabane des bois...

Blanche-Neige s'apprêtait ainsi attendre de nain Joyeux qu'elle ne supportait décidément plus ...lui et son immuable sourire accroché aux lèvres du matin au soir, quoiqu'il arrive. Rien de semblait l'affecter. Son indétrônable optimisme lui était devenu particulièrement  insupportable ces derniers mois. Elle avait imaginée ce meurtre depuis longtemps et se réjouissait de pouvoir enfin le réaliser! C'est donc avec une détermination sans faille que Blanche-Neige se posta devant la porte en entendant le chant de Joyeux qui arrivait près de la cabane. Elle l'accueillit froidement avec son tourne-vis à la main. Joyeux n'eut pas le temps de comprendre ce qu'il se tramait. Il sentit la pointe d'acier s'enfoncer dans le haut de sa joue droite pour tracer une ligne droite jusqu'en bas de sa joue gauche. Son sourire fût rayé de cette ligne droite dessinée d'une main déterminée qui à peine eut terminée cette saillie, lui entama à présent l'autre joue dans l'autre sens. Le nain Joyeux eut ainsi le sourire affublé d'une croix sanguinolente qui lui ouvrit toute la mâchoire. L'attaque avait été redoutable : on aurait pu croire à une blessure que seule la 1ère guerre mondiale avait pu engendrer avec ces gueules cassées que la société de l'époque redoutait de voir. Mais Joyeux n'eût pas la chance d'être soigné de ses blessures montreuses. Blanche-Neige le bâillonna de sa belle écharpe de laine qu'elle ne quittait jamais, ce qui eut pour effet d'ouvrir encore davantage la monstrueuse blessure déjà béante. Le sang coulait à flots ...le nain se vidait littéralement de son sang. Il poussa un dernier soupir dans un râle de souffrances atroces. La princesse de neige était de glace. Elle ne bougeât pas devant l'agonie de ce nain Joyeux. Elle fût même heureuse de voir enfin s'effacer ce sourire niais qu'elle contemplait depuis trop longtemps ...

Elle était toute entière dédiée à sa contemplation morbide lorsqu'elle fût surprise par l'arrivée du Prof, le sixième et avant dernier nain encore en vie à cet instant précis. Ce dernier fût saisi par cette vision d'horreur qui s'offrait à son regard ...Ce fût bien la première fois de sa vie que les mots lui manquaient, lui qui d'habitude avait réponse à tout, ce qui agaçait Blanche-Neige au plus haut point! C'était bien la première fois que Le prof restait bouche bée. Blanche-Neige jouissait de voir Le prof silencieux ...elle profita de cet instant-là pour se jeter sur lui en le renversant à terre, ce qui ne fût pas difficile vu la petite taille de sa proie. Elle accrocha ses mains à la gorge du nain, et serra, serra jusqu'à ce que ce nain meure ...sans avoir pu émettre le moindre son! Ce constat réjouit particulièrement Blanche-Neige qui décidément portait de plus en plus mal son nom. Elle porta le petit corps sans vie dans la chambre commune ...et ne se pressa nullement pour aller accueillir le dernier de la fratrie encore en vie!

Simplet arriva tout tranquillement ...encore émerveillé par le chemin qui le ramenait à la maison et qui était le même depuis tant d'années mais dont il ne se lassait pas! Il se réjouissait de chaque fleur et de chaque feuille qui bordaient ce même chemin. Simplet avait le don de s'émerveiller et de s'émouvoir si facilement et ce depuis toujours que Blanche-Neige en était devenu maladivement jalouse ...elle qui ne supportait plus sa vie composée de routine et d'habitudes quotidiennes. Elle aurait tant voulu avoir cette capacité à jouir comme Simplet des petites joies que pouvaient offrir le quotidien à celui qui pouvait les déceler. Simplet était un sorte de Christian Bobin : un poète des bois...Blanche-Neige avait particulièrement soigné sa mise en scène pour le dernier assassinat de ce nain. Elle voulait que l'horreur terrasse Simplet. Ainsi, elle choisit d'emmener le nain Simplet dans la chambre de la fratrie, en prétextant que tous ses frères y étaient et l'attendaient pour passer un moment en famille avant le repas du soir. C'est ainsi que Simplet monta les escaliers prestement pour rejoindre ses frères tant aimés! Il ouvrit la porte avec enthousiasme en pensant trouver ses frères joyeusement occupés à discuter et à jouer aux cartes comme ils le faisaient souvent ...mais la scène qui s'offrit à lui figea son sang dans ses veines habituellement bouillonnantes de vie. Il découvrit les corps inanimés dans leurs petits lits ...bien que simplet, il comprît instantanément ce qu'il s'était passé ces dernières heures  : il se retourna vers Blanche-Neige qu'il savait derrière lui et son cœur lâcha lorsqu'il vit le sourire machiavélique qui barrait le visage de sa Blanche-Neige adorée ...


C'est à cet instant précis que Blanche-Neige jubila d'un bonheur immense qu'elle n'avait jusqu'alors jamais ressenti!

Ziza

lundi 6 novembre 2017

Les défis d'écriture : 2ème défi à relever chez soi de fin octobre à Noël

2ème défi à relever :
Ecrivez une lettre à un écrivain.
Précisions :
- une lettre d'admiration, une lettre très critique, ou autre ...
- à un auteur contemporain ou n'étant plus de ce monde.
A vous de choisir!
Soyez vous-même : laissez-parler vos émotions :-)

Alfred, Charles, Victor,
Il y a bien longtemps que je souhaitai vous écrire et à vrai dire, j’avais déjà commencé à le faire il y a quelques mois. Dans cette lettre, je vous parlai d’une femme qui a traversé ma vie et qui l’a profondément marquée. Elle est de celle qui vous ont inspiré et je suis convaincu que s’il vous avait été donné de la rencontrer, vous l’auriez vu avec les mêmes yeux que moi.
Ce texte, je n’ai jamais pu le terminer et j’ai fait le choix de l’oublier. D’ailleurs, vous aurait-il vraiment été destiné ? J’en doute.
Au terme de ce parcours et bien que je le savais déjà, il m’apparaît d’autant plus clair que l’Amour et la souffrance sont de formidable terreau créatif. Cette évidence, vous la savez bien mieux que moi. J’en suis d’ailleurs profondément navré car j’ai peine à imaginer les abysses, par lequel il vous a été donné de passer pour apporter autant de noblesse aux mots. À ce titre, j’ai une pensée toute particulière pour toi Victor.
Aujourd’hui, j’ai cependant le sentiment d’arriver au bout. Alfred, l’ardente émotion dans sa forme la plus brute n’est plus là. Cette vision obscure de la femme, je ne veux plus la porter, Charles. Je souhaite aujourd’hui aller au-delà de tout cela, comme tu as su à mes yeux le faire Victor. Je regarde ces derniers mois avec le sentiment d’avoir appris sur moi-même et vous m’y avez accompagné. Je vous en remercie.
Je suis tombé amoureux au pire moment de ma vie et bien que par amour j’ai grandi, j’y ai laissé une partie de moi-même. Cette partie est celle que la volonté ne peut faire avancer, c’est celle qui nous permet d’aimer véritablement. J’ai bien conscience aujourd’hui que sans cette rencontre, je n’aurais peut-être jamais eu la force d’avancer et de traverser ces épreuves, peut-être ai ce pour cela que le destin l’a mise sur mon chemin. Néanmoins, le prix à payer en a été bien trop lourd, trop de souffrances en sont nées et je regrette pour elles de ne pas avoir eu la maturité d’attendre.
Ce passé, je ne souhaite cependant plus le porter. Il me tarde de sentir à nouveau ce cœur que je sais aujourd’hui totalement fermé. Il me tarde d’aimer à nouveau et de vivre enfin sereinement ce bonheur que j’ai entrevu. Alfred, Charles, Victor, je vous écris car je sens pour moi qu’il est temps de changer de registre. Aussi, je vous remercie sincèrement de l’aide que vous m’avez apportée, je ne vous oublie pas, toutefois d’autres auteurs vont maintenant prendre vos places.

Juan

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Cher Monsieur LEGARDINIER,

C'est avec une grande émotion que je prends ma plume pour vous écrire aujourd'hui. Je suppose que bien d'autres admiratrices, vous noient sous un abondant courrier et que ma lettre sera une parmi tant d'autres. Je voudrais tout d'abord vous remercier d'exister et tenter de vous faire mesurer tout ce que vous avez été pour moi. L'admiration que je vous porte n'est pas à la hauteur de vos œuvres. Mais sachez, que si j'avais une personne à complimenter ce serait vous. Je tenais à vous remercier. Merci, merci de m'avoir rendu l'existence plus supportable, de m'avoir fait découvrir d'autres horizons de sensibilité.

Fidèlement votre Tina


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Cher Monsieur, Cher Christian, Cher Ami,

Je ne sais même pas comment débuter cette lettre.
Je pourrais vous dire Monsieur car on ne se connait pas, on ne s'est jamais rencontré. Il serait donc d'usage de vous dire Monsieur.
Mais je pourrais vous appeler par votre prénom, car bien que nous ne nous soyons jamais rencontrés, vous êtes mon écrivain préféré et ce, depuis plus de 20 ans.
Je pourrais également vous appeler Cher Ami, car vous faites partie de ma vie (sans le savoir) depuis de longues années et vous les avez ponctuées au fil de mes chagrins, de mes déceptions, de mes blessures...mais aussi de mes bonheurs, de mes joies et de mes éclats de vie.
Vous avez toujours été là dans les moments difficiles. Un véritable allié. Vos livres ont toujours dormi près de moi ces 20 dernières années. Fidèles, ils n'ont jamais quitté ma table de chevet. Oui, bien sûr, il y a eu d'autres livres, d'autres auteurs, mais vous êtes le seul qui n'ayez jamais quitté les lieux. Je sais que vous êtes toujours là ...
Je vous ai lu, relu et rerelu maintes fois ...au gré des aléas de ma vie. J'y ai toujours trouvé du réconfort...comme un véritable ami qui sait écouter. 
Il y a eu La folle Allure, Une petite robe de fête, La plus que vive, et les autres bien sûr aussi ... 
Toute votre oeuvre a été savourée ...chaque mot a été un délice...un peu comme un macaron de chez Ladurée que l'on déguste avec ravissement.
Je ne me lasse pas de votre écriture...au contraire. J'y découvre toujours de petits trésors cachés qui m'avait précédemment échappés. N'est-ce pas là le signe de votre talent? Découvrir et s'émerveiller, maintes et maintes fois? 
Voilà Monsieur, Christian, mon ami, ce que je voulais vous dire. 
J'ai une folle admiration pour l'écrivain que vous êtes ...et je voulais vous remercier d'être entré dans ma vie. Vous ne me quittez plus. Je ne vous quitte plus.

Bien à vous,



Ziza, une lectrice toujours émerveillée en ouvrant vos livres ...



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A mes écrivains ciseleurs

Mes sans visage, mes mille corps, nous nous sommes accordés durant mes nuits et des jours… Avec aucun amant je n’ai partagé autant de sensations, de frissons, de complicité …. Un amant à la fois certes, alors que vous êtes nombreux et nombreuses à me  satisfaire de vos largesses.
Je m’entendais vous répondre à une phrase que j’aurais pu penser sinon écrire « comme c’est vrai, comme tu as raison », d’autres fois ma gorge se nouait d’émotions, mes yeux quittaient les mots, recherchaient  en vain, l’être avec lequel j’étais en symbiose. Nous pouffions de rire devant quelque constat désolant révélant l’absurdité de la vie….
Combien de fois m’avez-vous fait grandir, m’avez-vous pris la main, compréhensif, je suis sortie de vos phrases rassurée, en phase avec moi, avec vous.
Chaque auteur m’a laissé un parfum, un parfum d’une époque, d’un moment, d’un lieu plus grand que la vie.
Certains d’entre vous me caressent de paroles qui touchent, impossible de savoir comment les mots sont là, écrits ; les yeux les lisent, ils prennent le chemin du cerveau, mais leur poésie m’empêche de les traduire en faits… trop aériens liés les uns aux autres, ils s’envolent dans les méandres de mon esprit. Alors, je ferme les yeux et je contemple la chose nue, je savoure ce moment d’extase, message d’absolu, image d’infini.


Patricia