Dès qu'il se sentit apaisé, il sortit de la cabine
Qu'est-ce-qu'il se passe, demanda Mack?
Tout le monde avait senti le changement
Terminer le texte avec cette phrase :
Il faut en avoir l'habitude, dit Doc, moi qui en prends depuis 17 ans.
Temps d'écriture : 10+5 minutes
Tout s’est déroulé au-dessus du Pacifique, cela faisait trois jours que nous étions en orbite.
« Nous », c’est-à-dire Katerine Rays notre scientifique, Steve Dawson notre physicien, David Mack un civil qui a gagné sa place, via le jeu-concours ouvert sur la page Facebook de notre agence et moi-même, Peter Stompton commandant de bord.
Depuis notre mise en orbite Mack semblait soucieux, sur une autre planète si l’on peut dire.
Aussi, je lui proposai de parler dans ma cabine.
« Qu’est-ce qui se passe ? » demanda Mack.
« Je te retourne la question, tu sembles soucieux, que se passe-t-il ? » lui dis-je.
« Il y a, mon commandant, que j’ai oublié de demander à ma voisine de donner à manger tous les jours à Steven. » me répondit-il.
Étonné de cette réponse, je poursuivis : « Mais qui est Steven ? »
L’air particulièrement honteux, il bégayât : « Mon poisson rouge… »
Décontenancé, je l’ai assuré de faire le nécessaire et j’ai contacté la Terre en sa compagnie.
Dès qu’il se sentit apaisé, il sortit de la cabine. Tout le monde avait senti le changement et la mission se poursuivit sans encombre.
Une semaine plus tard, une réunion au sommet se déroula au siège de la NASA. Dock, le président de notre agence annonça l’objet de la réunion : « Steven était mort. »
Le stagiaire envoyé pour le nourrir avait malencontreusement renversé son pot de nourriture dans le bac. Steven mourut d’indigestion dans une orgie de paillette.
« Comment cela a-t-il pu arriver ? » demanda Dock à l’assemblée.
« Le stagiaire était drogué aux antidépresseurs. » répondit le responsable de la mission.
Il faut en avoir l’habitude dit Dock, moi qui en prends depuis 17 ans…
Juan
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Le navire voguait en pleine mer. Des
vagues montaient et descendaient, la tempête menaçait. Pour une sombre histoire
de retard dans la préparation du repas, le capitaine engueula un peu tout le
monde et tourna les talons. Dès qu’il se sentit apaisé, il sortit de sa
cabine. Le bateau tanguait de plus
en plus. La pluie battait, un vent à tout casser soufflait. - Qu’est-ce qui
se passe ? demanda Mack, sur le pont inférieur. Mack était le second
et ces craquements lu semblaient suspects. Tout le monde avait senti le
changement. Les passagers avaient fui dans leurs cabines et les marins
s’accrochaient aux mâts pour ne pas être emportés. Tout grondait et
tremblait…Mack plissa les yeux : il lui sembla apercevoir un homme près du
canot de sauvetage. Sous des trombes d’eau, Doc état assis. Eh oui, le médecin
du bord. Ruisselant, Mack le vit sortir une bouteille de rhum de sous son ciré
et la coller à ses lèvres. Mack haussa la voix : Mais, Doc, vous ne …
-
Il
faut en avoir l’habitude, dit Doc, moi qui en prend depuis dix-sept ans…
Fantasio
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Il était parmi les dernier à passer. L'enjeu était de taille. Le juré ne lui ferait pas de cadeau. Dès qu'il se sentit apaisé, il sortit de la cabine. Son cas se défendait là, il avait passé la moitié de sa vie enfermé. Le trac lui nouait l'estomac. Les mots refusaient de sortir. Un des jurés s'adressa à lui : Qu'est ce qui se passe, demanda Mack? Comme si les voix lui parvenaient de très loin, il sentait les regards qui pesaient sur lui. S'armant de courage, il recouvra l'usage de la parole. Le maintien de son corps à présent était plus droit. Tout le monde avait sentit le changement. Le remord, le repentit, les mots que les jurés attendaient de lui. Tout y était. Doc n'avait plus peur de s'exprimer. Toutes ces années passées à ressasser cette journée, cet unique moment qu'il ne voulait pas gâcher. Sa libération en dépendait. Pour finir son plaidoyer, Doc conclut : il faut en avoir l'habitude, moi qui en pris pour 17 ans.
Tina
Dès qu'il se sentit apaisé, il sortit de la cabine téléphonique*
En fait, Vince souffre de multiples tocs et la seule chose qui l'apaise, c'est d'entrer dans une cabine téléphonique pour calmer ses envahissantes et inévitables angoisses .
Et ce jour-là, à peine était-il sorti de cet espace appartenant à France Telecom, qu'un irrépressible besoin d'y entrer à nouveau le saisissait!
"Mais qu'est-ce-qu'il se passe, demanda Mack?", son ami d'enfance qui l'accompagnait aussi souvent que possible lors de ses sorties.
Tout le monde avait senti le changement chez Vince mais aucun n'était capable d'en expliquer l'origine. Les tocs se montraient de plus en plus pressants ces derniers temps mais sans raison apparente.
Mack profita de cette énième crise puissance XXL pour conduire son ami chez le doc, le médecin du quartier qui suivait Vince depuis sa plus tendre enfance. Le diagnostic tomba : les crises allaient évidemment s’accélérer. La maladie franchissait un cap. Le recours aux cabines téléphoniques ne serait bientôt plus suffisant. Le doc prescrit à Vince une molécule chimique qui le délivrerait d'ici quelques semaines de ses angoisses qui l'empêchait de vivre normalement.
"Il faut en avoir l'habitude, dit le Doc, moi j'en prends depuis 17 ans".
*Note de l'auteur : la scène se situe au milieu des années 80. La cabine téléphonique faisait partie du paysage français à cette époque-là.
Ziza
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Dès qu'il se sentit apaisé, il sortit de la cabine téléphonique*
En fait, Vince souffre de multiples tocs et la seule chose qui l'apaise, c'est d'entrer dans une cabine téléphonique pour calmer ses envahissantes et inévitables angoisses .
Et ce jour-là, à peine était-il sorti de cet espace appartenant à France Telecom, qu'un irrépressible besoin d'y entrer à nouveau le saisissait!
"Mais qu'est-ce-qu'il se passe, demanda Mack?", son ami d'enfance qui l'accompagnait aussi souvent que possible lors de ses sorties.
Tout le monde avait senti le changement chez Vince mais aucun n'était capable d'en expliquer l'origine. Les tocs se montraient de plus en plus pressants ces derniers temps mais sans raison apparente.
Mack profita de cette énième crise puissance XXL pour conduire son ami chez le doc, le médecin du quartier qui suivait Vince depuis sa plus tendre enfance. Le diagnostic tomba : les crises allaient évidemment s’accélérer. La maladie franchissait un cap. Le recours aux cabines téléphoniques ne serait bientôt plus suffisant. Le doc prescrit à Vince une molécule chimique qui le délivrerait d'ici quelques semaines de ses angoisses qui l'empêchait de vivre normalement.
"Il faut en avoir l'habitude, dit le Doc, moi j'en prends depuis 17 ans".
*Note de l'auteur : la scène se situe au milieu des années 80. La cabine téléphonique faisait partie du paysage français à cette époque-là.
Ziza
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Il dévalait la rue en direction de
Pigalle. Les yeux rivés au sol, un peu honteux, un peu gêné par cette pulsion
qui venait le visiter chaque jour et qu’il ne pouvait maîtriser. Il tourna au
coin de la rue et, le regard fuyant, entra dans le premier sex-shop, direction
les cabines.
La main tremblante, avide, il fouilla
dans sa poche à la recherche des miraculeuses pièces qui lui permettraient
enfin de se soulager. Quinze minutes, il avait assez pour en profiter quinze
minutes.
Dès qu’il se sentit apaisé, il sortit de la cabine et, enfin détendu reprit le
boulevard. Il marcha plus léger. Aujourd’hui il n’avait eu besoin d’y aller
qu’une seule fois. Il était en bonne voie, bientôt il pourrait décrocher.
Mais il passa devant le club
« Les filles faciles ». Mack interpella : « Eh Norbert, tu
viens passer nous voir ce soir ? C’est sympa ça. » Serrant les
poings, il passa devant le club sans se détourner de sa marche. C’était bon, il
pouvait tenir encore quelques heures. « Eh qu’est-ce qui se passe ? », demanda Mack. Il ne répondit
pas et accéléra son pas.
« Je
suis malade, je suis malade, se répétait-il. Il faut que je trouve une
solution. »
Arrivant vers la place Clichy, il
trébucha et s’affala sur un banc. Ses tremblements le ressaisirent. Il était à
bout.
Une voix se fit entendre derrière
lui :
- Il faut en avoir l’habitude, dit
Doc, moi qui en prends depuis 17 ans. Il faut apprendre à gérer les doses.
- Eh, je suis pas un tox !
s’écria Norbert.
- Ah bon, reprit Doc, pourtant t’en
as bien l’air.
Une vérité
venait de frapper de plein fouet Norbert. Il s’effondra sur le banc et pleura à
chaudes larmes.
Au bout de quelques instants, il sentit une
délicate main se poser sur son épaule. Il se releva brusquement et tourna la
tête. Il crut voir un ange. Une femme au visage doux et aux yeux étincelants
dans la nuit lui souriait. « Vous avez besoin d’aide ? lui
demanda-t-elle. »
Quelques
semaines plus tard, tout le monde avait
senti le changement. Norbert n’était plus le même homme.
Agnès-Sarah