lundi 6 novembre 2017

Les défis d'écriture : 2ème défi à relever chez soi de fin octobre à Noël

2ème défi à relever :
Ecrivez une lettre à un écrivain.
Précisions :
- une lettre d'admiration, une lettre très critique, ou autre ...
- à un auteur contemporain ou n'étant plus de ce monde.
A vous de choisir!
Soyez vous-même : laissez-parler vos émotions :-)

Alfred, Charles, Victor,
Il y a bien longtemps que je souhaitai vous écrire et à vrai dire, j’avais déjà commencé à le faire il y a quelques mois. Dans cette lettre, je vous parlai d’une femme qui a traversé ma vie et qui l’a profondément marquée. Elle est de celle qui vous ont inspiré et je suis convaincu que s’il vous avait été donné de la rencontrer, vous l’auriez vu avec les mêmes yeux que moi.
Ce texte, je n’ai jamais pu le terminer et j’ai fait le choix de l’oublier. D’ailleurs, vous aurait-il vraiment été destiné ? J’en doute.
Au terme de ce parcours et bien que je le savais déjà, il m’apparaît d’autant plus clair que l’Amour et la souffrance sont de formidable terreau créatif. Cette évidence, vous la savez bien mieux que moi. J’en suis d’ailleurs profondément navré car j’ai peine à imaginer les abysses, par lequel il vous a été donné de passer pour apporter autant de noblesse aux mots. À ce titre, j’ai une pensée toute particulière pour toi Victor.
Aujourd’hui, j’ai cependant le sentiment d’arriver au bout. Alfred, l’ardente émotion dans sa forme la plus brute n’est plus là. Cette vision obscure de la femme, je ne veux plus la porter, Charles. Je souhaite aujourd’hui aller au-delà de tout cela, comme tu as su à mes yeux le faire Victor. Je regarde ces derniers mois avec le sentiment d’avoir appris sur moi-même et vous m’y avez accompagné. Je vous en remercie.
Je suis tombé amoureux au pire moment de ma vie et bien que par amour j’ai grandi, j’y ai laissé une partie de moi-même. Cette partie est celle que la volonté ne peut faire avancer, c’est celle qui nous permet d’aimer véritablement. J’ai bien conscience aujourd’hui que sans cette rencontre, je n’aurais peut-être jamais eu la force d’avancer et de traverser ces épreuves, peut-être ai ce pour cela que le destin l’a mise sur mon chemin. Néanmoins, le prix à payer en a été bien trop lourd, trop de souffrances en sont nées et je regrette pour elles de ne pas avoir eu la maturité d’attendre.
Ce passé, je ne souhaite cependant plus le porter. Il me tarde de sentir à nouveau ce cœur que je sais aujourd’hui totalement fermé. Il me tarde d’aimer à nouveau et de vivre enfin sereinement ce bonheur que j’ai entrevu. Alfred, Charles, Victor, je vous écris car je sens pour moi qu’il est temps de changer de registre. Aussi, je vous remercie sincèrement de l’aide que vous m’avez apportée, je ne vous oublie pas, toutefois d’autres auteurs vont maintenant prendre vos places.

Juan

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Cher Monsieur LEGARDINIER,

C'est avec une grande émotion que je prends ma plume pour vous écrire aujourd'hui. Je suppose que bien d'autres admiratrices, vous noient sous un abondant courrier et que ma lettre sera une parmi tant d'autres. Je voudrais tout d'abord vous remercier d'exister et tenter de vous faire mesurer tout ce que vous avez été pour moi. L'admiration que je vous porte n'est pas à la hauteur de vos œuvres. Mais sachez, que si j'avais une personne à complimenter ce serait vous. Je tenais à vous remercier. Merci, merci de m'avoir rendu l'existence plus supportable, de m'avoir fait découvrir d'autres horizons de sensibilité.

Fidèlement votre Tina


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Cher Monsieur, Cher Christian, Cher Ami,

Je ne sais même pas comment débuter cette lettre.
Je pourrais vous dire Monsieur car on ne se connait pas, on ne s'est jamais rencontré. Il serait donc d'usage de vous dire Monsieur.
Mais je pourrais vous appeler par votre prénom, car bien que nous ne nous soyons jamais rencontrés, vous êtes mon écrivain préféré et ce, depuis plus de 20 ans.
Je pourrais également vous appeler Cher Ami, car vous faites partie de ma vie (sans le savoir) depuis de longues années et vous les avez ponctuées au fil de mes chagrins, de mes déceptions, de mes blessures...mais aussi de mes bonheurs, de mes joies et de mes éclats de vie.
Vous avez toujours été là dans les moments difficiles. Un véritable allié. Vos livres ont toujours dormi près de moi ces 20 dernières années. Fidèles, ils n'ont jamais quitté ma table de chevet. Oui, bien sûr, il y a eu d'autres livres, d'autres auteurs, mais vous êtes le seul qui n'ayez jamais quitté les lieux. Je sais que vous êtes toujours là ...
Je vous ai lu, relu et rerelu maintes fois ...au gré des aléas de ma vie. J'y ai toujours trouvé du réconfort...comme un véritable ami qui sait écouter. 
Il y a eu La folle Allure, Une petite robe de fête, La plus que vive, et les autres bien sûr aussi ... 
Toute votre oeuvre a été savourée ...chaque mot a été un délice...un peu comme un macaron de chez Ladurée que l'on déguste avec ravissement.
Je ne me lasse pas de votre écriture...au contraire. J'y découvre toujours de petits trésors cachés qui m'avait précédemment échappés. N'est-ce pas là le signe de votre talent? Découvrir et s'émerveiller, maintes et maintes fois? 
Voilà Monsieur, Christian, mon ami, ce que je voulais vous dire. 
J'ai une folle admiration pour l'écrivain que vous êtes ...et je voulais vous remercier d'être entré dans ma vie. Vous ne me quittez plus. Je ne vous quitte plus.

Bien à vous,



Ziza, une lectrice toujours émerveillée en ouvrant vos livres ...



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A mes écrivains ciseleurs

Mes sans visage, mes mille corps, nous nous sommes accordés durant mes nuits et des jours… Avec aucun amant je n’ai partagé autant de sensations, de frissons, de complicité …. Un amant à la fois certes, alors que vous êtes nombreux et nombreuses à me  satisfaire de vos largesses.
Je m’entendais vous répondre à une phrase que j’aurais pu penser sinon écrire « comme c’est vrai, comme tu as raison », d’autres fois ma gorge se nouait d’émotions, mes yeux quittaient les mots, recherchaient  en vain, l’être avec lequel j’étais en symbiose. Nous pouffions de rire devant quelque constat désolant révélant l’absurdité de la vie….
Combien de fois m’avez-vous fait grandir, m’avez-vous pris la main, compréhensif, je suis sortie de vos phrases rassurée, en phase avec moi, avec vous.
Chaque auteur m’a laissé un parfum, un parfum d’une époque, d’un moment, d’un lieu plus grand que la vie.
Certains d’entre vous me caressent de paroles qui touchent, impossible de savoir comment les mots sont là, écrits ; les yeux les lisent, ils prennent le chemin du cerveau, mais leur poésie m’empêche de les traduire en faits… trop aériens liés les uns aux autres, ils s’envolent dans les méandres de mon esprit. Alors, je ferme les yeux et je contemple la chose nue, je savoure ce moment d’extase, message d’absolu, image d’infini.


Patricia