Escortée d’un vieillard, Jeanne Ostende, 18 ans a été poignardée dans une caserne de Toulon par le matelot, Victor Michel.
Temps d'écriture : 15 minutes
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Jeanne Ostende se rendit au rendez-vous proposé par son amoureux, Victor Michel. Il lui avait demandé de venir seule avec la somme que lui aurait rapporté la vente de la chevalière qu’elle devait dérober à son vieux loueur.
Tout c’était bien passé au début, elle avait attendu le sommeil de son propriétaire pour subtiliser l’objet qu’il plaçait chaque nuit sur sa table de chevet. Puis elle s’était rendue immédiatement au port où un receleur lui avait remis quelques billets, puis elle avait sauté dans le bus qui la menait à la caserne. A sa grande surprise, le vieux, son imper usé jeté sur son pyjama, grimpa à son tour à sa suite. Il l’obligea à le mener au lieu de rendez-vous sous peine de la coller dehors et de la livrer aux flics. Victor, le matelot, n’apprécia pas cette compagnie, l’accusa de traitrise et la poignarda. La jeune fille s’écroula morte sur et sous le coup.
Le vieux qui n’en demandait pas tant, récupéra l’argent et trouva une nouvelle locataire.
Avantscene
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« Calen, détenu à la prison de Thouars, que venait de manquer une sentinelle, s’est tué en tombant sur des rochers. Il s’évadait. »
Calen regardait autour de lui, haletant : le grand mur, derrière lequel il venait de passer sept ans, dressait sa masse grise. Calen, un petit homme brun un peu dégarni, suait dans sa tenue réglementaire. Il avait profité d’une chance inouïe, l’arme du gardien qui s’était enrayée. Pourquoi, comment ? Celui-ci aurait été bien en peine de le dire. Sous le soleil qui écrasait Thouars et sa prison, il fouillait des yeux les fourrés. Calen le rescapé demeurait invisible. Il s’était tapi dans les broussailles et attendait, l’œil fixé sur la petite silhouette en bleu sombre, là-haut.
Un long moment s’écoula. Immobilité de part et d’autre. Puis, ce fut la relève et le nouveau garde tourna les talons pour marcher vers l’autre extrémité du chemin de ronde. Exultant, Calen déplia ses jambes, se leva tout à fait et entreprit de bondir de rocher en rocher vers…la liberté. Un rocher, un autre, Calen faisait de grands moulinets avec ses bras pour garder l’équilibre. Mais le soleil en face, ce n’est pas l’idéal, vraiment pas. Calen glissa et dégringola de huit mètres sur les rochers en contrebas. Il y laissa sa peau de voleur à la tire, ses dernières illusions et la pensée de sa femme Solange, qui l’attendait dans un petit hôtel des environs.
Fantasio
Thème : Deux kilomètres de câbles téléphoniques venaient d'être coupés entre Arcueil et Bourg la Reine et quatre autres à Pavillon sous bois.
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