Personnage : Cocci-Lutin-Occitan
Dans un royaume lointain vivait un roi particulièrement aimé de ses
sujets. Il se nommait Cocci. Son royaume s’étendait des vastes plaines
jaunies par les blés, aux massifs montagneux rougis par les feuilles
d’automnes. Le roi Cocci avait un fils appelé Cocci-Lutin du fait de sa
petite taille. Il rêvait de devenir chevalier comme son père. Cependant
lorsqu’il s’avançait fièrement sur son poney, il subissait les moqueries
de ses compagnons d’armes.
Un matin de solstice, le soleil disparu. Le vaste royaume plongé dans
l’obscurité, ne tarda pas à sombrer dans la panique. Le roi convoquât
aussitôt ses ministres et scientifiques. Après d’interminable
discussion, ils conclurent que le soleil n’avait pas disparu. Il était
simplement caché par un gigantesque nuage de suie produit par la mine
naine, récemment installé de l’autre côté de la montagne.
Le peuple du roi Cocci qui s’estimait supérieur au peuple nain, somma
donc le peuple nain de stopper son activité géologique. Requête auquel
le roi nain répondit par un nuage d’une noirceur sans commune mesure.
Défié, le roi Cocci dépêcha sa garde impériale pour mettre fin aux
activités naines. Malheureusement, aucun d’entre eux ne revint.
Cocci-Lutin auquel on refusa de prendre part au combat malgré son
courage, décida de partir seul à la rencontre du roi nain.
Après trois jours de chevauché, il rencontra sur le bord d’un chemin, un
renard désemparé. Cocci-Lutin s’arrêta pour l’aider et appris à son
grand étonnement que l’armée naine était tenue en échec depuis plusieurs
mois par un dragon-chocolat originaire de Toulouse. Celui-ci avait
établi sa résidence à l’entrée de leur mine de charbon, les empêchant de
l’exploiter. Ce nuage de fumée noir qui condamnait le royaume de son
père, résultait de la déforestation massive des nains en vue de produire
artificiellement le charbon qui leur faisait défaut.
Cocci-Lutin conclu que ce dragon était la source de leurs problèmes. En
chevalier valeureux, il fit route vers ladite caverne. Arrivé aux portes
de celle-ci, jonché de cadavre nain, son courage se délita. Il s’avança
tout de même et finit par faire face au dragon. Plutôt que le menacer,
il prit la décision de le saluer. Ce choix lui fut salutaire car ce
dragon lettré était tout comme Cocci-Lutin, passionné de pâtisserie.
Cocci-Lutin qui était allergique au lait avait un intérêt tout
particulier pour la cuisine sans beurre qui fascina le dragon. Ceux-ci
discutèrent près de deux nuits consécutives revisitant tout le
répertoire culinaire connu. Cocci-Lutin finit par convaincre le dragon
de le rejoindre aux cuisines du château de son père. Les nains purent
ainsi reprendre possession de leur mine et le soleil se remit à briller.
Pour rendre hommage à son courage, Cocci-Lutin fut renommé Cocci-Lutin-Occitan
Juan
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Personnage : Phénix
Un homme marchait sur les trottoirs d'une ville un jour pluvieux. Il ne savait pas où il allait , il errait dans la nuit brumeuse. Il portait des chaussures à semelles ferrées, aussi n'y avait-il rien de secret dans sa démarche.C'est alors qu'il crut voir, le voir lui qui n'avait vécu que médiocrement dans les tréfonds des forêts de gratte – ciels, lui que l'on désignait volontiers comme insignifiant et sans grande valeur intrinsèque,à lui, Il était donné de voir cela. Une grande flamme surgie spontanément qu'il vit venant de nulle part, brûlant des flammes oranges d'un feu intense. C'est alors qu'il vit un oiseau noir se précipiter dans le brasier incandescent.Il en fut épouvanté et fasciné tout à la fois, tant cette scène était incroyable et effrayante en même temps. Le brasier engloutit instantanément le volatile qui ne poussa aucun cri tandis que le ronflement des flammes redoublait de violence et d'intensité dans un bruit qui s'amplifiait à l'envi. Le volatile avait disparu et aussitôt s'éleva une langue de feu de couleur indéfinissable dans un spectre allant du carmin profond au jaune vif en passant par toute une variété variété de teintes brûlantes faisant penser à un morceau de soleil. Alors il entendit une voix sépulcrale s'élever du brasier en une sorte de déclamation qui lui dit : « Alors tu ne pensais pas que cela se produirait, la prophétie se réalise enfin, mais sait-tu de quoi il s'agit ? Non ? Je te le dirai plus tard ». Ce fut à ce moment qu'il vit un phénix renaître du brasier et le fixer d'un regard de braise ; il reprit : « Les choses ne seront pas ce qu'elles prétendent être et les êtres ne seront pas ce qu'il semblent qu'ils sont.Tiens en compte si tu veux qu'il t'arrive ce qui doit arriver ».
Alors l'oiseau de feu s'éleva en le saluant d'un rire sonore et inquiétant et il laissa là notre homme qui se demandait ce que le phénix avait bien pu vouloir lui dire.
Gérard
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Un personnage du conte tiré au hasard : Un loup-garou en costume armani.
Dans la forêt d’une contrée lointaine, vivait une jolie petite fée. Elle s’appelait Eulalie et avait le pouvoir de changer de couleur les fleurs, de faire tomber la pluie, et de se changer en papillon. Elle était douce, bonne et pleine de fantaisie. Aussi vivait-elle en harmonie avec les animaux et les arbres de la forêt qui venaient souvent lui demander conseil ou simplement recherchaient son aimable et amusante compagnie.
Un jour qu’elle quittait son logis de bon matin pour aller rendre visite aux licornes du pré aux merveilles, un drôle d’animal qu’elle n’avait encore jamais rencontré vint à sa rencontre. Il s’agissait d’un loup-garou en costume armani.
- Bonjour Eulalie. Comment vas-tu ? lui demanda-t-il. Je suis Sultan, le loup-garou de la forêt sans nom.
Eulalie prit peur. Elle avait entendu toutes sortes d’histoires sur les loups garous et toutes sortes d’horreurs sur la forêt sans nom et les inquiétantes créatures qui la peuplaient. Elle ne répondit donc pas et se hâta vers le pré aux merveilles.
Là, les trois magnifiques licornes accueillirent avec grande joie leur amie ainsi que l’eau d’escargot et le jus d’abeille qu’elle leur avait apportés.
Mais soudain, alors que la première licorne se pencha pour boire le jus, le loup-garou se jeta sur son cou et le mordit violemment.
Effrayées mais courageuses, les deux autres licornes foncèrent droit vers lui, corne en avant, mais d’un sauvage coup de patte le loup garou les renvoya avant de s’enfuir. La pauvre licorne, vidée de son sang, s’effondra sur le sol. Eulalie est ses amies licornes furent saisies d’horreur. Jamais elles n’avaient subi pareille cruauté.
Eulalie fit alors tomber la pluie pour tenter de réveiller la licorne évanouie avant de se changer en papillon afin de retrouver inaperçue le loup-garou. Elle s’envola ainsi à tire d’ailes et ne mit pas longtemps à rattraper le loup-garou qui courait. Afin de brouiller son chemin, elle changea la couleur des fleurs, et par ce leurre, elle l’éloigna du repère du loup et l’amena vers la mare aux crocodiles. Elle susurra alors à ces derniers l’aventure et les crocodiles, aux aguets, se dissimulèrent sous l’eau.
Le loup complètement perdu se retrouva près de la mare. Eulalie changea alors la couleur des fleurs de l’autre côté de la rive pour faire croire qu’il s’agissait de la forêt sans nom.
Le loup, croyant reconnaître sa maison, s’enfonça dans l’eau de la mare où il se fit croquer par les crocodiles. Plus de Sultan, la forêt était sauve.
Mais il fallait encore sauver D’Artagnan, la pauvre licorne laissée mourante. Eulalie courut chercher une large feuille dans laquelle les crocodiles régurgitèrent le sang du loup-garou, et la petite fée courut l’apporter à la douce licorne qui agonisait. Elle lui fit boire le sang précieusement détenu dans les feuilles, priant pour que ce remède fonctionne.
Mais la licorne ne réagissait pas. Ses amies ailées se désolaient, pleurant amèrement, lorsqu’elles virent soudain de grandes flammes jaillir. Elles se retournèrent. C’était D’Artagnan, debout et fougueuse qui crachait du feu.
En effet, le loup-garou avait bu le sang d’un dragon, et celui-ci, transmis à la belle licorne lui avait donné le pouvoir de cracher du feu. Grâce à la puissance et la robustesse de D’Artagnan, il n’y aurait désormais plus rien jamais à redouter au sein de la forêt.
Agnès-Sarah