samedi 30 décembre 2017

Scriptoclip en écriture automatique

Mots imposés : menthe - tiare - rire - lumière - mine - gris - sable - enivrement - vent - migrants - brillant - fleur - charmer 

La menthe était au fond du verre, et venait d’être cueilli dans le jardin d’hiver. Au cinéma, les gorilles montent sur les gratte-ciel, pourquoi gratter le ciel ? Pourquoi ne pas le chatouiller avec une tiare brillante de mille feux.
Feu aux fesses, elle va vite se cacher dans la cave et rire de sa bonne blague, elle a crevé tous les pneus des 4X4 du quartier et c’est bon. Neuilly en hiver, la lumière brille un peu trop, les diamants des grognasses se prélassant scintillent au prix des hommes qui souffrent dans les mines d’Afrique à la recherche des pierres. Le soleil brûle leurs épaules endurcies par la fatigue. Leurs visages gris, burinés, marqués de douleur n’en finissent pas de crier. Le sable rouge de latérite, rouge fer, de fer rouge avec lequel on marque les vaches en Amérique. L’enivrement des cow-boys ne cessera qu’avec la nuit, après avoir éclusé des dizaines de bières. Le vent les ramènera, suivant le chemin d’une vie d’errance comme les migrants d’antan arrivant d’Irlande ou de France et ont peuplé cet ouest aride avec leur sueur. Brillant, l’or était brillant et a attiré des peuples avides de richesse dans ces contrées désertes. Les fleurs n’y poussaient pas, seules les pioches et les pelles croissaient pour toujours creuser.
Ils ont été charmés par le sourire de ces actrices dans les saloons qui leur faisaient oublier leur vie de chien !

Patricia

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La menthe poussait dans le jardin à côté des rhododendrons, elle se faisait son cinéma personnel, comme chacun d'entre nous pouvait rêver de la tiare d'Assurbanipal. De grands oiseaux planaient dans le ciel en piaillant comme dans un étrange rêve lorsqu'ils se posaient sur les bords de la falaise. Les vagues se brisaient sur la plage dans une lumière vive qui illustrait la vibration du ressac qui semblait vouloir écraser le sable. Les dunes formaient des montagnes et la mer moutonnait ; la crête des eaux ressemblait à un vaste troupeau gardé par un berger céleste, le ciel devenait gris , tandis que le soleil perdait un peu de son intensité, et moi je pensais à la tiare d'Assurbanipal et au feu intense du rubis qui trônait en son centre. Assis sur le sable je goûtais le plaisir d'un doux enivrement alors que soufflait le vent délicieusement frais. Le feu du rubis brillait dans mon esprit mais je savais qu'il était gardé et pas par des êtres humains. Des migrants , à ce moment, entonnèrent un hymne à la divinité. Nous nous trouvions au sein d'un continuum inhabituel où tout semblait brillant , où tout resplendissait des couleurs d'une fleur à la corolle d'un vert intense. On pouvait aller aussi loin que l'on voulait dans cette direction, sans aucune limite et l'on en était tout simplement charmé. J'ai à nouveau pensé à la tiare d'Assurbanipal.


Gérard


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Menthe poivrée. Jour de pluie. Le Seigneur enivré. A la pelle. Joie de te retrouver. Enivrée. Enivrement.
Cinéma. Raclure. Je n’y crois pas. L’ombre la pluie. Je n’y suis plus. Perdue. Retrouvée.
La tiare sur ma tête. Princesse d’un autre monde. Marchande de fleurs. Exhumée. Erigée au sommet, sur le trône décorée.
Rire. Chant. Danse. Pour toujours enflammée. Dans tes bras, recherchés. Enivrée. Encore, toujours, à jamais.
Ton parfum. Décoré.
Charme. Lame. Donne-moi.
Reprends. Lumière de mon cœur.
Vois ce qui jaillit de moi.
Reconnais la foudre qui s’abat, sur toi, sur moi, sur nous. Dénudés dans le lit. Le temps qui passe, assassin.
Assassine la lime de mes ronces. Montagne damnée, l’a envolé, l’a emporté, sur sa cime. Il s’en est allé. Retrouver sa destinée, sa dulcinée égarée. Et moi rentrée au cocon sous-terrain de mon lien, je me délie, je me dédis, je me défais, de ce gris visage qui m’épouvante, et qui chavire. Au pays des sanglots sans fin, sans rêve, sans charme. Et je danse, étoilée, germée, toujours dentelée, enchantée. Délicate et paresseuse, le sable, comme un sel poivré sur mon cœur qui pique, ingénu et taquin ce rythme qui bat, nonchalant, lentement, secousse déchirée. L’enivrement encore, toujours, mon âme égarée.
Perdue encore, la rame, la trame, le sens, l’enclume, la chevelure.
A quoi me tenir ?
Me dresser. Redessiner. Recommencer.
Le vent qui souffle dans mes cheveux défaits. Sur cette falaise enneigée, surplombant la mer infinie, bleu azur, comme l’éternité dont se baigne la saveur de mon cœur tantôt joyeux, goutte d’espoir migrant le chagrin en porcelaine. Revisitant la foi de mes nœuds. Délier. Détacher mes mains, arracher la fièvre de mon cœur, à jamais. Retrouver le brillant de mon âme, la chaleur de ma peau. Le pétillement de ma joie. Danser la vie. Danser. Enchanter.
Je suis. Terrible et jalouse. Sorcière hideuse. Colère. Drame. Les fleurs repoussent. Mais toujours elles reviennent. Oui, retrouver la racine. L’eau profonde des sentiments. Sans s’y noyer. Se bercer. L’eau chaude de la destinée. Ressourçante, pénétrante.
Charmer, douce et maternelle. Je ressens la vie. Jamais plus cet abattement. Retrouver le chemin de la vie. Pour toujours. Parcimonie. Légèreté. Liberté.

Agnès-Sarah