dimanche 17 décembre 2017

Un dialogue entre deux personnages ou personnalités (tirés au hasard)




Temps d'écriture : 20 minutes

Ecrire un dialogue entre le personnage "Roméo" et l'auteur "Emile Zola".

La scène se situe de nuit, sur les rayonnages d’une bibliothèque. Il est
 d’usage que les personnages de roman communiquent avec leurs auteurs.
Ceux-ci vivant dans l’esprit des lecteurs, ils peuvent ainsi
retranscrire à leur géniteur les émotions ressenties la journée. Ce
soir-là Morgane, nouvelle stagiaire de la bibliothèque, pressé de
récupérer son chat malade chez le vétérinaire, rangea « Roméo et
Juliette » dans l’étagère « Emile Zola ».

E. Z. : « Est-bien qu’avez-vous à me compter aujourd’hui ? »
R : « Pas grand-chose monsieur, un élève de seconde, il n’a jamais aimé. »
E. Z. : « Aimé ? Ce n’est pas le sujet, que dites-vous ? »
R : « Mais l’Amour, c’est tout. »
E. Z. : « Vous oubliez le but de notre travail : Le progrès de chacun, une société différente. C’est la voie que je vous ai demandé de porter ! »
R : « Je ne vois que l’Amour de celle qui me fait vibrer. Parlez-vous de ce mur invisible qui entrave notre union ? »
E. Z. : « Votre Amour ? Je ne parle pas de vous, je parle de cette misère ! Aimer, aimer, encore faut-il que chacun puisse exister ! Reprenez- vous ! »
R : « Je n’existe que dans ses yeux et elle dans les miens. Il n’y a rien d’autres à dire… »
E. Z. : « Vous êtes bien mièvre, qui êtes-vous donc ? Je ne me reconnais pas en vous. »
R : « Je suis Roméo. »
E. Z. : « Roméo ? Mais je n’ai pas de Roméo dans mes créations ! Vous êtes perdu monsieur. Je me nomme Emile Zola. Si vous profitiez de cette nuit pour échanger avec mes enfants, je suis sûre qu’ils soigneront votre infantile maladie d’aimer. »
R : « Cette maladie, je ne souhaite pas en guérir monsieur. Grâce à elle, la mort elle-même ne pourra jamais nous séparer. ».


Juan



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Ecrire un dialogue entre les personnages "Tintin" et "Napoléon".

Une table de poker où se retrouvent Napoléon Ier et Tintin, autant dire un empereur et un personnage de bande dessinée. Napoléon vient d'abattre une quinte flush ; c'est Tintin Vs Napoléon. Tintin se demande ce qui vaut à Napoléon une telle chance.

Tintin : « Le soleil se lève sur Austerlitz, n'est-ce pas ? »

Napoléon : «  Ben oui, en fait j'aurais bien fumé un Cigare du Pharaon en croisière sur le Karaboudjan ».

Tintin : » Tu t'aventures dans les plaines glacées , fais gaffe, ne va pas trop loin, sinon ce sera la Bérézina »

Napoléon : «  C n'est pas encore une retraite mais tu devrais faire une croisière avec le captain Haddock mon hareng ».

Tintin : » Ce coup – ci c'est Waterloo morne plaine pour moi ; mais dis – toi que Tintin meurt mais ne se rend pas ».

Napoléon : » Du haut de cette table , quatre mille euros te contemplent ; ce pot est impérial ».

Tintin : » J'irai revoir Alcazar pour prendre encore quelques leçons de poker, tu es un sacré bluffeur. Ensuite je prendrai des vacances sur une île mystérieuse »

Napoléon : «  Que veux-tu, la tactique, il n'y a que ça de vrai. Allons, retourne à Moulinsart; moi je ris de me voir si riche en ce boudoir »

Tintin : «  Soit , je m'en retourne , lorsque je ferai ma toilette ce sois , je chanterai je ris de me voir si frêle en ce miroir.


Ensuite, Napoléon se lève et salue le compagnie en faisant claquer ses bottes rutilantes sur le parquet ciré.

Gérard

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Personnage : Gandhi et la fée Clochette

Un jour qu’assis sur les bords du Gange, Gandhi, accablé par tant de difficultés, d’épreuves et d’incompréhension de la part des hommes, cherchait dans la méditation la sagesse et le courage pour rassembler le troupeau de ces hommes égarés, il entendit le tintement d’une clochette. Il n’y prêta d’abord pas attention, croyant au passage d’une vache ou de quelque brebis. Mais quelques instants plus tard, il sentit une petite présence se poser sur son épaule.
-          Qui es-tu donc pour venir ainsi troubler ma méditation ? interrogea Gandhi. J’ai fort à faire, beaucoup à penser, et la paix intérieure à retrouver, car dans une heure je dois tenir un discours devant des milliers d’indiens qui se sentent trahis et abandonnés. Merci à toi de me laisser seul afin que je puisse retrouver la foi en ce qui me guide.
-          Au contraire, s’exclama la petite fée Clochette. Je suis venue t’aider. Du pays des fées j’ai vu et ressenti ta détresse. Ton âme est pure et généreuse, ta mission aussi belle et noble que lourde à porter. Aussi ai-je eu envie de t’apporter mon soutien.
-          Merci à toi, petite fée, répondit Gandhi. Mais je ne crois que tu puisses me secourir ici. Tu sais, le monde des humains est bien différent de celui des fées et il existe ici de graves problèmes à résoudre. Des femmes, des hommes, des enfants, meurent chaque jour sous le joug anglais. Ils finissent par ne plus croire en mes paroles et en notre cause, se détournant de la non-violence car l’injustice qu’ils subissent ferme leur cœur. Je dois trouver la force de les convaincre que notre voie est celle qui nous conduira à la liberté.
-          C’est là que tu te trompes Gandhi. Vois-tu, les hommes se détournent de toi car sous le poids des difficultés tu es devenu toi-même trop sérieux et trop grave, oubliant que c’est la vie elle-même qui te porte, non l’inverse. Laisse-moi te donner ce conseil : Retrouve ton âme d’enfant, son innocence et sa joie naturelle, car il n’y a pas plus grande force que la spontanéité libre et aimante d’un enfant. Je te souhaite bon courage Gandhi, nous attendons beaucoup de toi nous aussi au pays des fées. Mais souviens-toi que tu n’es pas seul, c’est toute la Création qui te soutient car ta cause est juste. Fort de cette certitude, tu ne peux que réussir.
Sur ces paroles, la petite fée Clochette s’envola. Gandhi referma les yeux et replongea dans sa méditation. Une vision lui vint alors : il s’agissait d’un petit garçon de cinq ans qu’il connaissait bien mais qu’il n’avait pas vu depuis longtemps.
Il se leva et rejoignit l’assemblée qui déjà l’attendait dans un immense brouhaha d’inquiétude et de protestations. Devant ces milliers d’hommes, Gandhi respira profondément et laissa jaillir de son cœur une douce et mélodieuse chansonnette bien connue en Inde. D’abord surpris et interrogatifs, les hommes et les femmes se regardèrent, puis  reprirent peu à peu les paroles de ce chant paisible et joyeux qui se propagea bientôt en une immense clameur dans toute la vallée. Comme un seul homme, unis et vibrants, ils se dressaient, animés par une secrète puissance insubmersible.


Agnès-Sarah