samedi 30 décembre 2017

Ecrire en poème en vers avec des rimes féminines et masculines (en alternance)

Ecrire un poème en rime suivies : oui - ine - eur - ame - rac - elle
Temps d'écriture : 15 minutes

Il décida de partir loin
En Afrique à la recherche des babouins.
Dans l’avion, il avait bonne mine
Quand il se rendit compte qu’il allait en Chine !
Pas de problème pour ce chercheur
Il y trouverait le bonheur
Point d’animaux, mais une belle dame
A laquelle il a offert son âme.
Masseuse, elle lui mit le dos en vrac,
Quand il entendit « Crac » !
Dans ses bras, il chancelle
Mais sa belle étincelle le remit en selle…

Patricia


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Partie me ressourcer à la Pointe du Groin,
Chercher l'air iodé tout au loin
Afin de retrouver une jolie mine
Et pour oublier cette quotidienne aspirine
Et tous ces jours de malheur
Pour enfin trouver un peu de douceur
A offrir en bouquet à mon âme
Pour qu'à nouveau elle s'enflamme
Après avoir été des mois en vrac
Tel un innommable bric-à-brac
Pour rallumer la petite étincelle
Afin de repartir dans la vie de plus belle!

Ziza


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Comment en prendre soin,
Te sachant aussi loin,
Ce cœur est pris de famine,
Exposé à la vermine.

Il rêve à ton odeur,
Souvenir de ta douceur.

Il lutte de toute son âme,
Contre ce temps de drame,
Devenu démoniaque.

Il affronte ce ressac.
Attendant la nouvelle,
Du retour de sa belle.


Juan


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A l'enclos des cynocéphales, il vit des babouins.
Son regard avait tendance à se perdre dans les coins.
Dans son esprit, il se sentait un peu dans la vaseline,
Un peu comme s'il était tombé au fond d'une ravine.
Sans doute pensait-il à ce moment chuter dans le bonheur,
Le sait-il seulement lui qui n'avait plus peur.
Il continuait à regarder les singes se demandant s'il vivait un drame,
Les cris s'entrechoquaient et formaient le fond sonore d'une trame.
Mon Dieu, son pauvre cerveau était vraiment en vrac,
Toutes ses pensées se mélangeaient en un étrange bric à brac.
Il voyait les animaux monter et descendre d'une sorte d'échelle,
Alors peu à peu, il se sentit bien et comme remis en selle.

Gérard

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De moi-même enfin prendre soin
Pour de toi, des autres, n’avoir plus besoin
M’aimer, m’admirer, et d’ici jusqu’en Chine
Mes talents exprimer sans souci des sévères mines
Qui pourraient se dessiner, honnis jugeurs
Sur vos visages amers et sondeurs
Pour retrouver le parfum délicat de mon âme
M’y enivrer et le partager, désormais sans drame
Sans peur, sans laideur, le livrer tel qu’il est même en vrac
Dans sa pureté, confiant, innocent, plus jamais le trac
De vos rires, de vos mots, de mes maux car voilà celle

Que je suis, et je me choisis, je célèbre mon étincelle.

Agnès-Sarah

Phrases prises au hasard du livre "Lyra et les oiseaux" de Pullman


Ecrire un texte avec une phrase de début (Dès que la porte de la chambre se fut refermée) et une phrase de fin (ils découvrirent les restes d’une tarte aux pommes sur le plan de travail en marbre).
Temps d'écriture : 15 minutes

Dès que la porte de la chambre se fut refermée, elle soupira d’aise. Enfin elle en avait fini de ces explications plus ou moins difficiles. Partir d’ici, quitter cet endroit où plus rien ne la retenait, surtout pas cet homme en qui elle ne croyait plus.
Sylvia alla chercher une valise et s’apprêtait à la remplir de tous ses effets et de quelques souvenirs lorsqu’elle entendit un claquement, comme un lasso que l’on frappe au sol. Puis le silence, un silence pesant, emprunt de moiteur. Son corps se raidit, aux aguets comme un animal pris au piège. Elle le savait violent, fou parfois, une goutte de sueur perla à sa tempe. Il s’approchait, du salon où elle se trouvait elle pourrait rejoindre la porte de sortie, il fallait rejoindre le couloir, possible en quelques enjambées, et fuir. Ses pieds restaient collés au sol, refusaient de bouger. Un autre claquement raisonna à ses oreilles, terrifiée, Sylvia voulu avancer, trop tard, le lasso lancé à toute volée l’enserra à la gorge, elle se débattit, il tira plus fort, sa vue se troubla, plus d’air, son corps se ramollit et s’effondra sur le carrelage froid.
La police la trouva sans vie dans la grande maison silencieuse, dans la cuisine, ils découvrirent les restes d’une tarte aux pommes sur le plan de travail en marbre.



Patricia


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Dès que la porte de la chambre se fut refermée, les enfants se mirent à rire un peu bêtement car ils ne se connaissaient guère en fait. Ils se voyaient ponctuellement lorsque leurs parents respectifs (de vieux amis de fac) décidaient de se retrouver une ou deux fois l'an pour une occasion un peu particulière (la fin de l'année scolaire ou pour fêter un réveillon). 

Ce jour-là, c'était le départ de l'une des familles en province. Les retrouvailles des enfants étaient toujours un peu froides et maladroites dans les premiers instants contrairement aux retrouvailles de leurs parents qui se faisaient avec beaucoup d'effusions (des parents qui s'étaient connus lorsqu'ils étaient étudiants et dont l'amitié durait toujours, vingt ans plus tard!).
Et puis, petit à petit, les enfants retrouvaient leur complicité spontanée dont seuls les jeunes enfants sont capables. Les petites filles s'amusaient avec leurs poupées et les tenues de ces dernières qu'elles s'échangeaient en poussant des petits cris de plaisir.
Les garçons s'évertuaient à se tirer dessus avec le dernier nerf reçu à Noël, ce qui mettait forcément une belle pagaille dans la chambre! ...
Les plus grands, filles et garçons pour la plupart au collège, mettaient toujours un peu plus de temps à se reconnecter les uns aux autres en se déconnectant de leur portable.
Au final, ils passaient tous ensemble un chouette après-midi dans cette chambre d'enfant en désordre quand ils se décidaient à la quitter poussés par la faim pour rejoindre leurs parents. A l'étage du dessous, leurs parents étaient tous confortablement installés dans le grand salon, occupés à se raconter leurs péripéties d'antan ou leurs tracasseries actuelles ...mais il n'y avait plus rien à grignoter car leurs parents avaient tous mangé! Les enfants se glissèrent discrètement dans la cuisine, mais ils ne découvrirent que les restes d'une tarte aux pommes oubliée sur le plan de travail en marbre ...


Ziza


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Dès que la porte de la chambre se fut refermée, l’inspecteur Holdman 
éclata en sanglots. Les profondes rides de son visage prirent la forme 

des rivières de son Colorado natal au printemps, lorsque les sommets 

enneigés pleuraient le départ de l’hiver. Il s’assit sur le lit à 

demi-fait. Le store partiellement ouvert laissait passer un filet de 

lumière qui ne parvenait pas à éclairer son visage devenu sombre. Cette 

affaire, il savait que c’était la dernière de sa longue carrière. Durant 

ses 52 ans de service, il avait vu et accompagné tous les changements de 

cette société. Pourtant aujourd’hui, elle lui semblait étrangère et il 
avait commis l’irréparable, le téléphone allait sonner, il le savait. 
Cette vie au service de la justice ne le protégerait pas. Qu’allait 
penser sa famille, ses collègues. Tout allait s’effondrer. Ce meurtrier, 
il l’avait déjà arrêté il y a vingt ans et il avait recommencé. Comment 
cette justice à laquelle il croyait tant avait pu le laisser sortir. 
Dans un profond silence, il prit son arme. Il avait pris soin de soigner 
son dernier repas. Aujourd’hui, c’était lui le condamné, son monde avait 
irrémédiablement basculé. La détonation retentit, un chien se mit à 
aboyer alerté par le bruit. En moins d’une heure, les sirènes de police. 
Ils découvrirent les restes d’une tarte aux pommes sur le plan de 
travail en marbre.

Juan


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Dès que la porte de la chambre se fut refermée, il se mit à considérer d'un œil indifférent son chambranle fait d'un bois vernis à l'aspect sombre qui donnait , avec l'éclairage en lumière atténuée, à l'ensemble de la pièce une ambiance douce et calme. Bientôt elle allait le rejoindre , alors ils pourraient envisager ce geste qui marquerait à la fois l'apothéose et la finalité de cette occasion si spectaculaire qui allait se dérouler d'ici un moment. Ils ne parleraient pas , ce serait inutile, tout serait fait d'un seul jet , aucune rature, aucun repentir ne viendrait troubles la plénitude d'un geste si ultime , si définitif, mais si parfait dans sa réalisation. Elle le regarderait intensément , il en ferait tout autant ; aucune parole ne serai nécessaire, juste un seul élan commun et rien d'autre. Il entendit alors sonner , c'était elle, semblable à une héroïne d'un polar de Raymond Chandler filmé en noir et blanc, dans cette ambiance épaisse au moment où l'on en arrive à la fin de l'histoire, quand tout se termine au bout de la route, lorsque chacun fume la dernière cigarette. Ils s'avancèrent alors tous deux vers la fenêtre qu'ils ouvrirent en humant l'air frais de la nuit, en respirant les odeurs de la ville pour la dernière fois. Il ne restait plus alors qu'à accomplir le geste ultime.... Quelques heures après, ce fut la police qui se présenta à la réception de l'hôtel. On avait trouvé les deux cadavres d'un couple et lorsqu'ils se rendirent à la chambre après en avoir forcé la porte , avec la fenêtre grande ouverte, ils découvrirent les restes d'une tarte aux pommes sur le plan de travail en marbre.


Gérard



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Dès que la porte de la chambre se fut refermée, Alicia se retourna dans le lit et sanglota. Son cœur était lourd, elle se sentait seule et perdue. Elle essayait en vain de trouver une issue et d’exprimer son mal-être à Jean, mais lui, toujours plus fermé, en venait à lui reprocher qui elle était. « Il ne m’aime plus », pleurait-elle amèrement. Plus rien de ce que je suis ne lui plaît.
Après deux longues heures de cet état d’abattement, elle décida de se ressaisir. Elle ne voulait plus être une victime de ses blessures anciennes. Jean n’était pas capable de l’accueillir comme elle était, mais elle, décidait de le faire. Elle avait besoin de se faire du bien, de se recentrer.
Elle alla donc au spa et prit la formule Maxi-Total Eden, la formule complète. Elle pleura encore, abondamment, seule dans le hammam au milieu des parfums d’agrumes, puis sous les mains du masseur qui caressaient doucement et profondément sa peau. Elle pleurait son bonheur perdu, sa légèreté envolée, sa jeunesse fanée, et les mains de Jean qui plus jamais ne la touchaient avec cette délicatesse et sensualité oubliées.
A la fin du massage, son regard croisa le miroir : « J’ai une tête effroyable », songea-t-elle. Les yeux bouffis, elle chercha dans son sac son nécessaire à maquillage afin de camoufler son nez rougi et ses yeux humides.
Puis elle s’assit dans le petit salon où on lui apporta un thé noir fumant. « Il faut que je me reprenne, que je sorte ce marasme ! » se répétait-elle pour se forcer à ne pas sombrer. Le masseur, un grand homme aux cheveux grisonnants et les yeux perçants vint la rejoindre. Un peu hésitant, il osa enfin lui adresser quelques mots :
- Madame, excusez-moi, permettez-moi de vous dire que vous m’avez beaucoup touchée. Votre beauté, votre sensibilité… Vraiment, prenez soin de vous. Vous le méritez.
Surprise et un peu gênée, mais touchée, Alicia sourit. Peu habituée à ce genre de compliment qui semblait poutant sincère, elle ne l’accueilla qu’à demi.
Alors qu’elle avait rassemblé ses affaires et s’engouffrait dans la rue passante, le masseur la rattrapa :
- Pardonnez-moi. Je suis désolé, je ne voudrais pas vous mettre mal à l’aise. Mais si jamais… Enfin, accepteriez-vous… ? Je termine dans une petite demi-heure, si vous êtes d’accord nous pourrions peut-être aller prendre un verre… »
Alicia sentit de nouveau les larmes lui monter aux yeux. Il y avait bien longtemps qu’elle ne s’était pas sentie désirable. Elle eut la spontanéité de le lui dire. Il en fut charmé.


Il la reconduisit alors à l’intérieur du spa afin qu’elle puisse l’attendre au chaud et l’amena dans la petite cuisine où ils découvrirent les restes d’une tarte aux pommes sur le plan de travail en marbre.
Agnès-Sarah


Scriptoclip en écriture automatique

Mots imposés : menthe - tiare - rire - lumière - mine - gris - sable - enivrement - vent - migrants - brillant - fleur - charmer 

La menthe était au fond du verre, et venait d’être cueilli dans le jardin d’hiver. Au cinéma, les gorilles montent sur les gratte-ciel, pourquoi gratter le ciel ? Pourquoi ne pas le chatouiller avec une tiare brillante de mille feux.
Feu aux fesses, elle va vite se cacher dans la cave et rire de sa bonne blague, elle a crevé tous les pneus des 4X4 du quartier et c’est bon. Neuilly en hiver, la lumière brille un peu trop, les diamants des grognasses se prélassant scintillent au prix des hommes qui souffrent dans les mines d’Afrique à la recherche des pierres. Le soleil brûle leurs épaules endurcies par la fatigue. Leurs visages gris, burinés, marqués de douleur n’en finissent pas de crier. Le sable rouge de latérite, rouge fer, de fer rouge avec lequel on marque les vaches en Amérique. L’enivrement des cow-boys ne cessera qu’avec la nuit, après avoir éclusé des dizaines de bières. Le vent les ramènera, suivant le chemin d’une vie d’errance comme les migrants d’antan arrivant d’Irlande ou de France et ont peuplé cet ouest aride avec leur sueur. Brillant, l’or était brillant et a attiré des peuples avides de richesse dans ces contrées désertes. Les fleurs n’y poussaient pas, seules les pioches et les pelles croissaient pour toujours creuser.
Ils ont été charmés par le sourire de ces actrices dans les saloons qui leur faisaient oublier leur vie de chien !

Patricia

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La menthe poussait dans le jardin à côté des rhododendrons, elle se faisait son cinéma personnel, comme chacun d'entre nous pouvait rêver de la tiare d'Assurbanipal. De grands oiseaux planaient dans le ciel en piaillant comme dans un étrange rêve lorsqu'ils se posaient sur les bords de la falaise. Les vagues se brisaient sur la plage dans une lumière vive qui illustrait la vibration du ressac qui semblait vouloir écraser le sable. Les dunes formaient des montagnes et la mer moutonnait ; la crête des eaux ressemblait à un vaste troupeau gardé par un berger céleste, le ciel devenait gris , tandis que le soleil perdait un peu de son intensité, et moi je pensais à la tiare d'Assurbanipal et au feu intense du rubis qui trônait en son centre. Assis sur le sable je goûtais le plaisir d'un doux enivrement alors que soufflait le vent délicieusement frais. Le feu du rubis brillait dans mon esprit mais je savais qu'il était gardé et pas par des êtres humains. Des migrants , à ce moment, entonnèrent un hymne à la divinité. Nous nous trouvions au sein d'un continuum inhabituel où tout semblait brillant , où tout resplendissait des couleurs d'une fleur à la corolle d'un vert intense. On pouvait aller aussi loin que l'on voulait dans cette direction, sans aucune limite et l'on en était tout simplement charmé. J'ai à nouveau pensé à la tiare d'Assurbanipal.


Gérard


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Menthe poivrée. Jour de pluie. Le Seigneur enivré. A la pelle. Joie de te retrouver. Enivrée. Enivrement.
Cinéma. Raclure. Je n’y crois pas. L’ombre la pluie. Je n’y suis plus. Perdue. Retrouvée.
La tiare sur ma tête. Princesse d’un autre monde. Marchande de fleurs. Exhumée. Erigée au sommet, sur le trône décorée.
Rire. Chant. Danse. Pour toujours enflammée. Dans tes bras, recherchés. Enivrée. Encore, toujours, à jamais.
Ton parfum. Décoré.
Charme. Lame. Donne-moi.
Reprends. Lumière de mon cœur.
Vois ce qui jaillit de moi.
Reconnais la foudre qui s’abat, sur toi, sur moi, sur nous. Dénudés dans le lit. Le temps qui passe, assassin.
Assassine la lime de mes ronces. Montagne damnée, l’a envolé, l’a emporté, sur sa cime. Il s’en est allé. Retrouver sa destinée, sa dulcinée égarée. Et moi rentrée au cocon sous-terrain de mon lien, je me délie, je me dédis, je me défais, de ce gris visage qui m’épouvante, et qui chavire. Au pays des sanglots sans fin, sans rêve, sans charme. Et je danse, étoilée, germée, toujours dentelée, enchantée. Délicate et paresseuse, le sable, comme un sel poivré sur mon cœur qui pique, ingénu et taquin ce rythme qui bat, nonchalant, lentement, secousse déchirée. L’enivrement encore, toujours, mon âme égarée.
Perdue encore, la rame, la trame, le sens, l’enclume, la chevelure.
A quoi me tenir ?
Me dresser. Redessiner. Recommencer.
Le vent qui souffle dans mes cheveux défaits. Sur cette falaise enneigée, surplombant la mer infinie, bleu azur, comme l’éternité dont se baigne la saveur de mon cœur tantôt joyeux, goutte d’espoir migrant le chagrin en porcelaine. Revisitant la foi de mes nœuds. Délier. Détacher mes mains, arracher la fièvre de mon cœur, à jamais. Retrouver le brillant de mon âme, la chaleur de ma peau. Le pétillement de ma joie. Danser la vie. Danser. Enchanter.
Je suis. Terrible et jalouse. Sorcière hideuse. Colère. Drame. Les fleurs repoussent. Mais toujours elles reviennent. Oui, retrouver la racine. L’eau profonde des sentiments. Sans s’y noyer. Se bercer. L’eau chaude de la destinée. Ressourçante, pénétrante.
Charmer, douce et maternelle. Je ressens la vie. Jamais plus cet abattement. Retrouver le chemin de la vie. Pour toujours. Parcimonie. Légèreté. Liberté.

Agnès-Sarah

dimanche 17 décembre 2017

Ecrire un mini-conte avec un personnage imposé


Ecrire un mini-conte avec : une situation initiale, un élément perturbateur, une ou des épreuve(s) ou péripétie(s), une résolution-conclusion.  
Temps d'écriture : 20 minutes


Personnage : Cocci-Lutin-Occitan

Dans un royaume lointain vivait un roi particulièrement aimé de ses 
sujets. Il se nommait Cocci. Son royaume s’étendait des vastes plaines 
jaunies par les blés, aux massifs montagneux rougis par les feuilles 
d’automnes. Le roi Cocci avait un fils appelé Cocci-Lutin du fait de sa 
petite taille. Il rêvait de devenir chevalier comme son père. Cependant 
lorsqu’il s’avançait fièrement sur son poney, il subissait les moqueries
 de ses compagnons d’armes.


Un matin de solstice, le soleil disparu. Le vaste royaume plongé dans 
l’obscurité, ne tarda pas à sombrer dans la panique. Le roi convoquât 
aussitôt ses ministres et scientifiques. Après d’interminable 
discussion, ils conclurent que le soleil n’avait pas disparu. Il était 
simplement caché par un gigantesque nuage de suie produit par la mine 
naine, récemment installé de l’autre côté de la montagne.

Le peuple du roi Cocci qui s’estimait supérieur au peuple nain, somma 
donc le peuple nain de stopper son activité géologique. Requête auquel 
le roi nain répondit par un nuage d’une noirceur sans commune mesure. 
Défié, le roi Cocci dépêcha sa garde impériale pour mettre fin aux 
activités naines. Malheureusement, aucun d’entre eux ne revint. 
Cocci-Lutin auquel on refusa de prendre part au combat malgré son 
courage, décida de partir seul à la rencontre du roi nain.

Après trois jours de chevauché, il rencontra sur le bord d’un chemin, un
 renard désemparé. Cocci-Lutin s’arrêta pour l’aider et appris à son 
grand étonnement que l’armée naine était tenue en échec depuis plusieurs
 mois par un dragon-chocolat originaire de Toulouse. Celui-ci avait 
établi sa résidence à l’entrée de leur mine de charbon, les empêchant de
 l’exploiter. Ce nuage de fumée noir qui condamnait le royaume de son 
père, résultait de la déforestation massive des nains en vue de produire
 artificiellement le charbon qui leur faisait défaut.

Cocci-Lutin conclu que ce dragon était la source de leurs problèmes. En 
chevalier valeureux, il fit route vers ladite caverne. Arrivé aux portes
 de celle-ci, jonché de cadavre nain, son courage se délita. Il s’avança
 tout de même et finit par faire face au dragon. Plutôt que le menacer, 
il prit la décision de le saluer. Ce choix lui fut salutaire car ce 
dragon lettré était tout comme Cocci-Lutin, passionné de pâtisserie. 
Cocci-Lutin qui était allergique au lait avait un intérêt tout 
particulier pour la cuisine sans beurre qui fascina le dragon. Ceux-ci 
discutèrent près de deux nuits consécutives revisitant tout le 
répertoire culinaire connu. Cocci-Lutin finit par convaincre le dragon 
de le rejoindre aux cuisines du château de son père. Les nains purent 
ainsi reprendre possession de leur mine et le soleil se remit à briller.

Pour rendre hommage à son courage, Cocci-Lutin fut renommé Cocci-Lutin-Occitan

Juan

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Personnage : Phénix

Un homme marchait sur les trottoirs d'une ville un jour pluvieux. Il ne savait pas où il allait , il errait dans la nuit brumeuse. Il portait des chaussures à semelles ferrées, aussi n'y avait-il rien de secret dans sa démarche.C'est alors qu'il crut voir, le voir lui qui n'avait vécu que médiocrement dans les tréfonds des forêts de gratte – ciels, lui que l'on désignait volontiers comme insignifiant et sans grande valeur intrinsèque,à lui, Il était donné de voir cela. Une grande flamme surgie spontanément qu'il vit venant de nulle part, brûlant des flammes oranges d'un feu intense. C'est alors qu'il vit un oiseau noir se précipiter dans le brasier incandescent.Il en fut épouvanté et fasciné tout à la fois, tant cette scène était incroyable et effrayante en même temps. Le brasier engloutit instantanément le volatile qui ne poussa aucun cri tandis que le ronflement des flammes redoublait de violence et d'intensité dans un bruit qui s'amplifiait à l'envi. Le volatile avait disparu et aussitôt s'éleva une langue de feu de couleur indéfinissable dans un spectre allant du carmin profond au jaune vif en passant par toute une variété variété de teintes brûlantes faisant penser à un morceau de soleil. Alors il entendit une voix sépulcrale s'élever du brasier en une sorte de déclamation qui lui dit : «  Alors tu ne pensais pas que cela se produirait, la prophétie se réalise enfin, mais sait-tu de quoi il s'agit ? Non ? Je te le dirai plus tard ». Ce fut à ce moment qu'il vit un phénix renaître du brasier et le fixer d'un regard de braise ; il reprit : «  Les choses ne seront pas ce qu'elles prétendent être et les êtres ne seront pas ce qu'il semblent qu'ils sont.Tiens en compte si tu veux qu'il t'arrive ce qui doit arriver ».

Alors l'oiseau de feu s'éleva en le saluant d'un rire sonore et inquiétant et il laissa là notre homme qui se demandait ce que le phénix avait bien pu vouloir lui dire.

Gérard
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Un personnage du conte tiré au hasard : Un loup-garou en costume armani.


            Dans la forêt d’une contrée lointaine, vivait une jolie petite fée. Elle s’appelait Eulalie et avait le pouvoir de changer de couleur les fleurs, de faire tomber la pluie, et de se changer en papillon. Elle était douce, bonne et pleine de fantaisie. Aussi vivait-elle en harmonie avec les animaux et les arbres de la forêt qui venaient souvent lui demander conseil ou simplement recherchaient son aimable et amusante compagnie.
            Un jour qu’elle quittait son logis de bon matin pour aller rendre visite aux licornes du pré aux merveilles, un drôle d’animal qu’elle n’avait encore jamais rencontré vint à sa rencontre. Il s’agissait d’un loup-garou en costume armani.
-          Bonjour Eulalie. Comment vas-tu ? lui demanda-t-il. Je suis Sultan, le loup-garou de la forêt sans nom.
Eulalie prit peur. Elle avait entendu toutes sortes d’histoires sur les loups garous et toutes sortes d’horreurs sur la forêt sans nom et les inquiétantes créatures qui la peuplaient. Elle ne répondit donc pas et se hâta vers le pré aux merveilles.
Là, les trois magnifiques licornes accueillirent avec grande joie leur amie ainsi que l’eau d’escargot et le jus d’abeille qu’elle leur avait apportés.
Mais soudain, alors que la première licorne se pencha pour boire le jus, le loup-garou se jeta sur son cou et le mordit violemment.
Effrayées mais courageuses, les deux autres licornes foncèrent droit vers lui, corne en avant, mais d’un sauvage coup de patte le loup garou les renvoya avant de s’enfuir. La pauvre licorne, vidée de son sang, s’effondra sur le sol. Eulalie est ses amies licornes furent saisies d’horreur. Jamais elles n’avaient subi pareille cruauté.
Eulalie fit alors tomber la pluie pour tenter de réveiller la licorne évanouie avant de se changer en papillon afin de retrouver inaperçue le loup-garou. Elle s’envola ainsi à tire d’ailes et ne mit pas longtemps à rattraper le loup-garou qui courait. Afin de brouiller son chemin, elle changea la couleur des fleurs, et par ce leurre, elle l’éloigna du repère du loup et l’amena vers la mare aux crocodiles. Elle susurra alors à ces derniers l’aventure et les crocodiles, aux aguets, se dissimulèrent sous l’eau.
Le loup complètement perdu se retrouva près de la mare. Eulalie changea alors la couleur des fleurs de l’autre côté de la rive pour faire croire qu’il s’agissait de la forêt sans nom.
Le loup, croyant reconnaître sa maison, s’enfonça dans l’eau de la mare où il se fit croquer par les crocodiles. Plus de Sultan, la forêt était sauve.
Mais il fallait encore sauver D’Artagnan, la pauvre licorne laissée mourante. Eulalie courut chercher une large feuille dans laquelle les crocodiles régurgitèrent le sang du loup-garou, et la petite fée courut l’apporter à la douce licorne qui agonisait. Elle lui fit boire le sang précieusement détenu dans les feuilles, priant pour que ce remède fonctionne.
Mais la licorne ne réagissait pas. Ses amies ailées se désolaient, pleurant amèrement, lorsqu’elles virent soudain de grandes flammes jaillir. Elles se retournèrent. C’était D’Artagnan, debout et fougueuse qui crachait du feu.
En effet, le loup-garou avait bu le sang d’un dragon, et celui-ci, transmis à la belle licorne lui avait donné le pouvoir de cracher du feu. Grâce à la puissance et la robustesse de D’Artagnan, il n’y aurait désormais plus rien jamais à redouter au sein de la forêt.

Agnès-Sarah

Un dialogue entre deux personnages ou personnalités (tirés au hasard)




Temps d'écriture : 20 minutes

Ecrire un dialogue entre le personnage "Roméo" et l'auteur "Emile Zola".

La scène se situe de nuit, sur les rayonnages d’une bibliothèque. Il est
 d’usage que les personnages de roman communiquent avec leurs auteurs.
Ceux-ci vivant dans l’esprit des lecteurs, ils peuvent ainsi
retranscrire à leur géniteur les émotions ressenties la journée. Ce
soir-là Morgane, nouvelle stagiaire de la bibliothèque, pressé de
récupérer son chat malade chez le vétérinaire, rangea « Roméo et
Juliette » dans l’étagère « Emile Zola ».

E. Z. : « Est-bien qu’avez-vous à me compter aujourd’hui ? »
R : « Pas grand-chose monsieur, un élève de seconde, il n’a jamais aimé. »
E. Z. : « Aimé ? Ce n’est pas le sujet, que dites-vous ? »
R : « Mais l’Amour, c’est tout. »
E. Z. : « Vous oubliez le but de notre travail : Le progrès de chacun, une société différente. C’est la voie que je vous ai demandé de porter ! »
R : « Je ne vois que l’Amour de celle qui me fait vibrer. Parlez-vous de ce mur invisible qui entrave notre union ? »
E. Z. : « Votre Amour ? Je ne parle pas de vous, je parle de cette misère ! Aimer, aimer, encore faut-il que chacun puisse exister ! Reprenez- vous ! »
R : « Je n’existe que dans ses yeux et elle dans les miens. Il n’y a rien d’autres à dire… »
E. Z. : « Vous êtes bien mièvre, qui êtes-vous donc ? Je ne me reconnais pas en vous. »
R : « Je suis Roméo. »
E. Z. : « Roméo ? Mais je n’ai pas de Roméo dans mes créations ! Vous êtes perdu monsieur. Je me nomme Emile Zola. Si vous profitiez de cette nuit pour échanger avec mes enfants, je suis sûre qu’ils soigneront votre infantile maladie d’aimer. »
R : « Cette maladie, je ne souhaite pas en guérir monsieur. Grâce à elle, la mort elle-même ne pourra jamais nous séparer. ».


Juan



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Ecrire un dialogue entre les personnages "Tintin" et "Napoléon".

Une table de poker où se retrouvent Napoléon Ier et Tintin, autant dire un empereur et un personnage de bande dessinée. Napoléon vient d'abattre une quinte flush ; c'est Tintin Vs Napoléon. Tintin se demande ce qui vaut à Napoléon une telle chance.

Tintin : « Le soleil se lève sur Austerlitz, n'est-ce pas ? »

Napoléon : «  Ben oui, en fait j'aurais bien fumé un Cigare du Pharaon en croisière sur le Karaboudjan ».

Tintin : » Tu t'aventures dans les plaines glacées , fais gaffe, ne va pas trop loin, sinon ce sera la Bérézina »

Napoléon : «  C n'est pas encore une retraite mais tu devrais faire une croisière avec le captain Haddock mon hareng ».

Tintin : » Ce coup – ci c'est Waterloo morne plaine pour moi ; mais dis – toi que Tintin meurt mais ne se rend pas ».

Napoléon : » Du haut de cette table , quatre mille euros te contemplent ; ce pot est impérial ».

Tintin : » J'irai revoir Alcazar pour prendre encore quelques leçons de poker, tu es un sacré bluffeur. Ensuite je prendrai des vacances sur une île mystérieuse »

Napoléon : «  Que veux-tu, la tactique, il n'y a que ça de vrai. Allons, retourne à Moulinsart; moi je ris de me voir si riche en ce boudoir »

Tintin : «  Soit , je m'en retourne , lorsque je ferai ma toilette ce sois , je chanterai je ris de me voir si frêle en ce miroir.


Ensuite, Napoléon se lève et salue le compagnie en faisant claquer ses bottes rutilantes sur le parquet ciré.

Gérard

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Personnage : Gandhi et la fée Clochette

Un jour qu’assis sur les bords du Gange, Gandhi, accablé par tant de difficultés, d’épreuves et d’incompréhension de la part des hommes, cherchait dans la méditation la sagesse et le courage pour rassembler le troupeau de ces hommes égarés, il entendit le tintement d’une clochette. Il n’y prêta d’abord pas attention, croyant au passage d’une vache ou de quelque brebis. Mais quelques instants plus tard, il sentit une petite présence se poser sur son épaule.
-          Qui es-tu donc pour venir ainsi troubler ma méditation ? interrogea Gandhi. J’ai fort à faire, beaucoup à penser, et la paix intérieure à retrouver, car dans une heure je dois tenir un discours devant des milliers d’indiens qui se sentent trahis et abandonnés. Merci à toi de me laisser seul afin que je puisse retrouver la foi en ce qui me guide.
-          Au contraire, s’exclama la petite fée Clochette. Je suis venue t’aider. Du pays des fées j’ai vu et ressenti ta détresse. Ton âme est pure et généreuse, ta mission aussi belle et noble que lourde à porter. Aussi ai-je eu envie de t’apporter mon soutien.
-          Merci à toi, petite fée, répondit Gandhi. Mais je ne crois que tu puisses me secourir ici. Tu sais, le monde des humains est bien différent de celui des fées et il existe ici de graves problèmes à résoudre. Des femmes, des hommes, des enfants, meurent chaque jour sous le joug anglais. Ils finissent par ne plus croire en mes paroles et en notre cause, se détournant de la non-violence car l’injustice qu’ils subissent ferme leur cœur. Je dois trouver la force de les convaincre que notre voie est celle qui nous conduira à la liberté.
-          C’est là que tu te trompes Gandhi. Vois-tu, les hommes se détournent de toi car sous le poids des difficultés tu es devenu toi-même trop sérieux et trop grave, oubliant que c’est la vie elle-même qui te porte, non l’inverse. Laisse-moi te donner ce conseil : Retrouve ton âme d’enfant, son innocence et sa joie naturelle, car il n’y a pas plus grande force que la spontanéité libre et aimante d’un enfant. Je te souhaite bon courage Gandhi, nous attendons beaucoup de toi nous aussi au pays des fées. Mais souviens-toi que tu n’es pas seul, c’est toute la Création qui te soutient car ta cause est juste. Fort de cette certitude, tu ne peux que réussir.
Sur ces paroles, la petite fée Clochette s’envola. Gandhi referma les yeux et replongea dans sa méditation. Une vision lui vint alors : il s’agissait d’un petit garçon de cinq ans qu’il connaissait bien mais qu’il n’avait pas vu depuis longtemps.
Il se leva et rejoignit l’assemblée qui déjà l’attendait dans un immense brouhaha d’inquiétude et de protestations. Devant ces milliers d’hommes, Gandhi respira profondément et laissa jaillir de son cœur une douce et mélodieuse chansonnette bien connue en Inde. D’abord surpris et interrogatifs, les hommes et les femmes se regardèrent, puis  reprirent peu à peu les paroles de ce chant paisible et joyeux qui se propagea bientôt en une immense clameur dans toute la vallée. Comme un seul homme, unis et vibrants, ils se dressaient, animés par une secrète puissance insubmersible.


Agnès-Sarah