Ce concept me semble bien vaporeux, tout serait là, à portée de main, sans y être vraiment. Un peu comme le sac magique et sans fond dont j'ai lu l'histoire dans les contes de mon enfance. D'un simple geste, pouvoir faire apparaître une image oubliée, faire résonner un orchestre majestueux, voir surgir du néant toute une bibliothèque. Comment tout cela serait-il possible ? Est-il vraiment envisageable qu'une chose soit en même temps ici et ailleurs ? Que sans trajectoire déterminée, elle saute d'un point à un autre. Une telle interférence dans nos vies quotidiennes aurait-elle un sens ou n'est finalement qu'un nouvelle illusion, une autre façon de nous enfermer dans un théâtre d'ombres qui masque la réalité. Une caverne au moins ça a des contours bien clairs, ce qui en fait une prison plus saine qui ne cherche pas à cacher sa nature.
Alors que ce nuage numérique prétend tout nous offrir pour mieux nous enfermer, nous espionner, nous formater dans un moule aussi rigide que nébuleux. Ce n'est qu'un imposteur.
Antoine
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Tout comme ce qu’essaye de me faire croire mon père, avec son côté droit, si rationnel,
Loin de mes fredaines et marivaudages.
J’aime apprécier la Pluie, Torrents, Temps non cléments.
Il pleut, il pleut,
Comme à Berlin, ces temps-ci.
On peut nager sur les trottoirs !!! Merci les pluies torentielles.
Rien de « plu(ie) » savoureux que la pluie !
Les nuages sont les meilleurs amis,
Avec Compère Soleil,
des Jardiniers.
Que j’aime ce non-clément du Ciel.
Métaphore de la Vie aussi.
Les personnes qui ont tout réussi m’emmerdent !
Me lassent !
J’aime les pourris,
les « comme moi », quoi,
qui s’en prennent plein,
au Kilo,
des Contrecoups de la Vie.
Difficulté, incapacité, douleur, échec, décrépitude.
Plus on parle d’ennuis à la tonne, plus je les aime.
Pourquoi ?
C’est si simple !
Les ratés, les « en difficulté », les paumés, les « handicapés », les échecs redoublés,
Ils savent
AIMER
Autrement.
C’est un peu comme les vacances dans les vacances.
On vit des drames,
On se plante,
On croit que tout est fini…
Et en fait…
L’Ami du Temps nous invite à autre chose,
Après avoir essuyé maints drames et marées,
Décrépitudes crépitantes,
On savoure AUTREMENT,
On aime bien plus que DOUBLEMENT.
Plus vous peinez, plus vous apprécierez, n’est-il pas ?
J’y crois !
En tout cas, dernièrement, ça marche.
Promis, un jour, j’irais danser
Avec les Migrants,
Avec les ratés,
Avec les paumés,
Avec ceux qui ont eu de grandes difficultés,
Entre ceux, sortis de situations difficiles,
On se comprend, on s’entend,
On sourit, même sous pluie,
On rigole, entre ratés.
Pourquoi ne pas danser ensemble ?
D’ailleurs, je cherche un Club !
Marieke
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Contraintes cachées : les éléments du ciel et la 3°, 6°, 9° et 12° strophes débutent par ET
Ce nuage est un imposteur
La pluie joue à la petite fille
Et le vent chaparde la pomme
Les bruits s'enivrent de couleurs
Le ciel ne veut plus sortir de sa cage
Et le tonnerre boude derrière la porte
Le soleil s'impatiente devant la misère
Tandis que l'orage s'endort au pied de l'olivier
Et à cet instant un cri déchire les étoiles
Tout se fige et s'immobilise
Les éléments sont pétrifiés de frayeur
Et la lune insolente ricane en montrant ses dents jaunes et acérées ...
Ziza
Contraintes cachées : placer un démonstratif (adjectif ou pronom) dans chaque phrase et intégrer l'autre proposition dans le texte
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Contraintes cachées : placer un démonstratif (adjectif ou pronom) dans chaque phrase et intégrer l'autre proposition dans le texte
Nous pique-niquons au bord de cet étang. L’herbe est de ce joli vert qu’affectionnent en général les promeneurs ou ceux qui font le choix d’y étaler une nappe. Cerises, tomates-cerises, fromage et jambon, plus ces quelques quiches faites main, tout va bien.
Marion rayonne, Rémi rigole, Jérôme a ce visage rosé de celui qui a déjà goûté les apéritifs. Justement, on y est : Kir pour la plupart et bière pour cette chère Virginie qui ne supporte que la brune, de préférence belge. On s’installe donc, dans le désordre, sous ce ciel impassible, d’un bleu absolu.
Aucune ombre, aucun nuage, si ce n’est, soudain, une masse qui envahit notre horizon. Mais ce nuage est un imposteur : il n’est ni blanc, ni gris annonciateur de pluie, il est noir et vrombissant, multiple, stridulant des centaines de taons qui le composent.
Cette panique à bord, cette fuite un peu partout !
Et plus on court, plus on se débat, plus ce danger s’aggrave. Quelques-uns finissent recroquevillés sur eux-mêmes, avec la tête de ceux qui se réveillent d’une nuit gâtée par un horrible cauchemar.
Le nuage a tourné bride, il s’éloigne peu à peu et l’air retrouve ce calme qui nous avait tantôt séduits. On respire, on se réinstalle tant bien que mal et ce pique-nique redémarre. Rémi prend la parole : Je vais, commence-t-il, vous raconter cette année où mon père ne vit que mon côté droit…
Fantasio
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Ce nuage que je remarquais dans le ciel avait une nature déconcertante ; je dois dire que je n'aime pas les nuages qui ont cette particularité. Il me semble qu'ils tentent d'être ce qu'ils ne sont pas, ou, si ils le sont , il émane d'eux une volonté de se faire passer pour quelque chose d'autre sans aucun rapport avec ce qu'ils peuvent être en réalité, avec leur vraie nature.
Ce nuage a l'allure d'un cumulus d'été, mais qui sait s'il ne cache pas une plus sombre réalité. Peut-être nous prépare – t – il un orage ; il est certainement d'une nature imprévisible, il cache une vérité plus profonde, bien plus sinistre sans doute.
Ce nuage est donc dans l'imposture, puisqu'il se fait passer pour autre chose ; ainsi , en nous faisant croire qu'il est un cumulus d'été. Mais qui peut jurer qu'il n'est pas un affreux cumulo nimbus en gestation se réservant le moment propice pour nous arroser d'une de ces pluies d'orage d'une rare violence dont il a le secret.
Les nuages imposteurs sont dotés d'un état d'esprit tordu ; ils nous cachent une vérité en essayant de nous faire croire autre chose, ce qui est le propre d'un imposteur. On peut aussi s'interroger sur les conséquences de ces intentions. Cela peut être déstabilisant, pour ne pas dire inquiétant. Il est donc un imposteur déstabilisant et inquiétant qui se fait passer pour ce qu'il n'est pas et qui dissimule une vérité profonde et effrayante.
Gérard