Les mots inducteurs : cerises - trublion - fête - porte - tempête - amitié - jus de tomate - bouteille - cheval - guérison - mémoire - échelle
Deux
cerises comme des boucles chaudes sur ses
oreilles coquines
Juteuses et croquantes
Trublions
de fête, la malice.
Court dans l’herbe et se
roule à terre
Fête de
l’été qui enivre
Porte
qui s’ouvre vers le soleil en joie
C’est l’été.
Fini les
tempêtes chagrins de l’hiver
Le cœur en peine
Doutes de pierre
D’amitié
avec les papillons elle se lie
Et sort de sa crysalide
fermée
Les joues rouges, les
lèvres trempées du jus de tomates écloses
Bouteilles
à porter
Cheval à
monter
Champs à bêcher
L’été revient
Apportant son lot de
guérisons à l’âme
Enterrer le vague à l’âme
Les morsures de la
mémoire
Entachée de la résine
souffreteuse des soirées froides
Echelle vers
le ciel
L’été revient
Et enivre l’espace
Comme une promesse de
renouveau
Comme un au revoir aux
adieux sans fin.
Agnès Sarah
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Êtes-vous sûre de cette affirmation ?
Cerise est votre indic ? Figurez-vous que nous avons un agent infiltré dans votre bataillon.
Ce trublion comme nous le nommons était justement présent à cette fête.
Celle qui a vu disparaître notre cher Hector dont nous avons découvert le corps derrière la porte. Vous me direz, c’est cette tempête qui a projeté ce projectile dans son dos.
Laissez-moi rire ! Nous sommes au courant de votre curieuse amitié…
Nous savons que vous lui avez évoqué les secrets de notre nouvelle recette de jus de tomate.
Comment expliquez-vous que notre concurrent, curieusement en produise une bouteille avant nous ?
Curieux n’est-ce pas ? Arrêtez de fixer Cheval et répondez-moi !
Sans cela, nous attendrons sa guérison et je ne doute pas que sa mémoire nous donne raison.
Vous n’avez pas idée de l’échelle des problèmes auxquels vous vous êtes exposé !
Juan
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J'adore les belles cerises rouges gorgées du soleil d'été que mangent les trublions au bord de la rivière lorsqu'ils font la fête en cette fin d'année d'études. Ils ferment la porte à cette année de travail acharné pour en ouvrir une nouvelle...avant leur prochaine tempête de vie! Quelle belle amitié les unit...qu’ils célèbrent devant un jus de tomate! Que de bouteilles ouvertes à cette occasion! Ils s'amusent avec légèreté tout en évoquant leurs proches vacances qu'ils passeront à cheval à parcourir la Toscane...avec l'espoir de trouver enfin la guérison de leurs blessures passées pour retrouver cette mémoire perdue à force de trop vouloir la maîtriser.
Sur l'échelle de leur jeune vie, ils n'en sont qu'aux premiers barreaux...
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Une cerise sur la gâteau, cerise rouge en été qui nourrit moult trublions qui viennent en courant jouir de la fête qui se déroule à ce moment où nous sommes devant une porte ouverte par où nous nous engouffrons en masse compacte. Ainsi , nous occasionnons une tempêtes de cris et de rires , sachant que l'amitié que nous portons aux autres peut être considérée comme un moteur de notre action. Un jus de tomate frais est servi à chacun pour qu'il en apprécie la saveur fruitée.Un bouteille de ce nectar est là, face à moi et qui m'invite alors que derrière passe un cheval au galop soulevant la boue sous ses fers. Alors je réalise que je suis sur le chemin de la guérison et que ma mémoire me fait l'amitié de plus enregistrer que les moments les plus doux . Cela sur une échelle de sensations qui me conduit de plus en plus loin.
Gérard
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Qu’elles étaient belles, les cerises rouge grenat dans les paniers du marché ! M. Lebrun en était fier et les proposait à la clientèle quand survint un trublion. Il attaqua, critiqua. Le marchand n’était pas à la fête. Il rouspétait sous sa moustache. La porte du Café de la Place s’ouvrit. Un gendarme sortit, attiré par les voix. A ce moment, on frôlait la rixe, entre M. Lebrun et le trublion, on sentait venir la tempête. Par amitié le gendarme se rangea du côté du marchand.
- Allons, gronda-t-il en direction du gêneur, calmez-vous ! Si vous n’aimez pas ces cerises, ne les achetez pas ! Le soleil était haut. Les tomates rendaient du jus. Le même jus de tomate qui inonda la tête du marchand quand le trublion y écrasa un fruit.
Une bouteille, deux verres, le gendarme repensait à son apéritif. C’est vrai qu’on était à cheval sur la matinée et l’après-midi : l’heure du repas approchait. Cependant, le calme revenait après la tempête. Les susceptibilités étaient en voie de guérison. Plus tard, quand son adversaire se fut éloigné, M. Lebrun se promit de garder sa tête en mémoire. L’homme, cependant, avait rejoint l’église. Il grimpa sur une échelle et se remit à la réfection du toit.
Fantasio
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La cerise sur le gâteau, c’est que cela me paraissait trop beau.
Qu’un trublion de son espèce ait pu sauter à la corde, pour faire la fête au sommet de la Tour Eiffel,
Seulement pour alerter l’opinion de la Porte de l’Enfer que devait vivre les migrants qui nous rejoignaient,
Ô lointains pays riches,
Ils essuyaient des tempêtes en traversant les mers sur un bateau à moteur délicat,
Presque en papier…
Qu’en est-il de l’amitié entre les hommes quand il s’agit de survivre,
Que l’on quitte pour cela une situation désespérée…
Aucun espoir de siroter un jus de tomate dans ces pays là.
La guerre marque le pas,
Les droits restreints,
Plus droit à la bouteille,
Marcher des heures pour récolter des ressources rares,
Plus rien à manger
Ni cheval pour se déplacer.
La guérison de gouvernements malades, s’y dirige-t-on ?
Garder l’Espoir de si peu de partage de situation et d’accueil de l’autre
Garder mémoire de ces temps anciens où l’horizon semblait encore porteur d’Espoir.
Echelle des valeurs, Fraternité Humaine à l’échelle de la Grande Terre,
Te retrouverons-nous ??
Marieke
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Le temps était venu de les voir mûrir et sous le soleil de juin les clowns se goinfraient. De toutes les couleurs, le rouge était la plus belle. Il habillait de sa richesse les acteurs de ce moment joyeux, chacun sur les épaules de l'autre en train de tout cueillir. Surpris soudain par un violent orage, nos clowns s'éparpillèrent. Sous le préau de l'école d'à côté, ils se retrouvent et cherchent à se sécher à grands coups de tapes dans le dos. Toutes ces aventures leur avaient donnés bien soif, ils hésitaient : que pourraient-ils donc trouver à boire ?
Au loin un hennissement leur fît penser à la ferme du père François, le rebouteux du coin. L'un d'eux se rappela soudain que le lait de ses vaches était le meilleur remède du canton. Et puis, il leur prêterait bien son échelle pour finir la cueillette. L'orage se terminait !
Antoine